RUTH a bien malheureusement sombré. Si vous voulez vous amuser, incarner un personnage déjanté (peut être un peu moins dark que sur ruth mais tout aussi fou ), je vous conseille ce forum > http://impassedudejante.forumgratuit.fr/ Non seulement vous m'y retrouverez, héhé quel privilège, mais en plus, il est actif, amusant et complètement loufoque. A bientôt. C'était Sadie McMurphy à l'appareil, ce message s'autodétruira dans 3...2...1 seconde.
Running Up That Hill
RUTH a bien malheureusement sombré. Si vous voulez vous amuser, incarner un personnage déjanté (peut être un peu moins dark que sur ruth mais tout aussi fou ), je vous conseille ce forum > http://impassedudejante.forumgratuit.fr/ Non seulement vous m'y retrouverez, héhé quel privilège, mais en plus, il est actif, amusant et complètement loufoque. A bientôt. C'était Sadie McMurphy à l'appareil, ce message s'autodétruira dans 3...2...1 seconde.
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SHOW ME YOUR TEETH Arrivée à Salem : Depuis 2 ans. J'aurais probablement dû rester dans mon patelin écossais. Votre avis sur les évènements ?: Adresse:
Sujet: SADIE ϟ on n'a pas besoin de lumière quand on est conduit par le ciel. Dim 17 Avr - 10:22
Sadie Lizzie McMurphy
Paroles de commères
Caleb Monroe ▬ pasteur sympathique. « Cette Sadie est ma foi bien serviable. Elle assiste à tous les offices du soir, toujours au premier rang, chante plus fort que tout le monde, se précipite vers l'autel pour prendre l'hostie. Je me rappelle qu'elle a même déjà fait un croche pied à une vieille dame pour l'atteindre avant elle. A ce qu'il paraît, elle est "étrange". Personnellement, je la trouve parfaitement normale. Certes, elle est très pieuse et consacrée à Dieu, mais qui ne l'est pas à Salem ? Je déroge peut être à la règle en ce moment, mais c'est une autre histoire. Sadie est vraiment utile à notre communauté, contrairement à ses dépravées de soeurs. Tout le monde sait qu'elles ne sont pas blanches comme neige. Elle et sa mère sont des modèles de moralité. Vraiment, cette Sadie a toutes les qualités du monde. Elle est presque aussi parfaite que ma fille. Il va falloir que je présente ces deux là...»
Joanna Woodford ▬ amie outsideuse de Sadie. « Sadie et moi, on est unies comme les doigts de la main. Elle a été la première à venir me parler quand elle me voyait seule dans mon coin. Faut dire que je n'ai jamais été du genre populaire...Apparemment, elle non plus. Sadie est quelqu'un de très agréable, les gens la jugent sans la connaître. Certes, ses crucifix pendant au dessus de son cou, son regard hautain dès qu'on ose lui adresser la parole pour la première fois, ses goûts musicaux ringards peuvent faire un peu peur. En plus de ça, son obsession pour la religion et pour ce Dieu qu'elle aime tant à tendance à exaspérer tout le monde, moi comprise. Cela dit, vous pourrez toujours faire confiance à Sadie. Jamais elle ne fera un faux pas. En fait, c'est un peu une Sainte. Canonisons la McMuprhy ! Ainsi soit-il. (Mon dieu, on dirait qu'elle m'a un peu évangélisé..!)»
Owen Michaels ▬ prof de maths curieux. « Sadie m'énerve, aussi bien en tant qu'élève qu'en tant que personne. Elle n'écoute rien lors de mes cours, me lance des regards défiants dès que je l'interpelle. C'est simple : elle semble toujours ailleurs, dans son monde. Ajoutez à cela un grand manque de travail, une paresse certaine et surtout un mépris à l'égard de tout adulte ou de l'autorité. Elle a beau jouer la petite sainte, je ne suis pas dupe. Contrairement à ce que certains disent, je suis sûr que Sadie n'est pas un ange. C'est une peste, tout autant que ses autres soeurs, je le lis rien que dans son regard et dans sa voix haut perchée. Si elle croit me duper avec ses battements de cils et ses courtes jupes à imprimé écossais, elle se méprend. Sadie McMurphy, je finirai par percer ton secret ! »
Tell me more, tell me more ♫
PART I : BECAUSE THE WIND IS HIGH IT BLOWS MY MIND
Ce jour là, le soleil perçait à travers les volets de l'imposante maison de briques rouges située dans une campagne perdue proche d'Edimbourg. C'était une des rares journées de beau temps sur l'Écosse, et Sadie comptait bien en profiter. Enfouie sous une couette épaisse, elle glissa sa petite tête rousse en dehors de ce petit nid qu'elle se constituait chaque nuit. Elle était encore un peu enfant dans sa tête et était persuadée que de terribles monstres ou des serial killers pourraient l'attaquer en pleine nuit. Et pourtant, elle avait 16 ans. Que voulez vous, certains mettent plus de temps à mûrir que les autres. Une fois sur pattes, elle descendit avec sa nonchalance habituelle au salon des McMurphy. Sadie était une adolescente à l'allure charmante, mais légèrement dans "son monde". A l'école, elle avait toujours l'esprit ailleurs, les yeux dans le vague, chantonnait des airs des Beatles ou de Supertramp. C'est simple, au lycée, on ne la qualifiait que par ce mot : "bizarre". Quand elle entendait de telles paroles, Sadie se contentait de hausser les sourcils avec un petit air hautain qu'elle maniait à la perfection. Elle se laissait ensuite aller à ses rêveries toutes plus fantasques les unes que les autres. Sauf que ce matin là, tous ces petits idéaux d'adolescentes, ses croyances en l'existence d'un prince charmant qui viendrait l'enlever sur son pieux destrier et d'autres sottises de ce genre furent ruinés en quelques secondes. A peine sortie de son sommeil, elle n'entendit pas tout de suite le brouhaha émanant de la cuisine. Finalement, elle ouvrit complètement les paupières et vit sa mère en sanglot, brandissant une assiette au dessus de la tête de...son père. Les McMurphy étaient habitués aux scènes de ménages, aux jérémiades des quatre filles de la famille, aux assiettes qui volaient en éclats quand Jordan se rendait compte que personne n'avait daigné faire la vaisselle. Mais là, les choses semblaient plus sérieuses. Sur la pointe des pieds, Sadie se colla contre la porte et écouta leur conversation. « Salaud ! Comment as-tu pu me faire ça ? RÉPONDS MOI ! » Un silence envahi la cuisine. Malheureusement, avec sa maladresse habituelle, Sadie laissa échapper un éternuement qui était loin d'être discret. Sa mère s'approcha de la porte et l'ouvrit, l'air désapprobateur sur son visage. Évidemment, elle ne voulait pas que la cadette assiste à cette scène. Sadie n'était habituellement pas du genre à fouiller dans la vie de couple de ses parents, mais à voir l'air furieux de sa mère, les yeux apeurés de son père, elle comprit que quelque de chose de grave s'était passé. Balbutiant, les lèvres tremblantes, elle dit : « Maman...Qu'est ce qu'il se passe ? » Sadie avait toujours le chic pour poser les mauvaises questions, avec sa candeur habituelle, mais on lui pardonnait tout quand on croisait ses yeux noisette et quand on la voyait enrouler ses mèches rousses entre ses doigts. Cette fois-ci, elle regretta amèrement d'avoir posé une question aussi idiote. « Ton père est un gros dégueulasse qui s'est tapé une fille de 15 ans de moins que lui, voilà ce qu'il se passe. Maintenant, file dans ta chambre ! » Ces mots abruptes, affreux, vulgaires résonnèrent dans l'esprit de Sadie. Choquée par ce qu'elle venait d'entendre, elle sentit tous ses petits contes de fée s'effondrer. Sa mère, sans le savoir, allait la changer à jamais. C'était décidé, dans la tête de Sadie, l'équation serait simple : hommes = salauds. Jamais elle ne ferait confiance à l'un d'eux. Les larmes aux bords des yeux, elle ne s'était jamais sentie aussi vulnérable. Habituellement, elle ne pleurait jamais, à part quelques rares fois devant un sitcom débile qu'elle avait l'habitude de regarder après le lycée. Elle se retourna et sortit en précipitation de la maison. A peine fut-elle sous le porche qu'elle entendit une assiette se briser au sol. A vrai dire, que sa mère l'ait brisé sur la tête de son père ou non l'importait peu. Au lieu de cela, elle s'effondra sur l'herbe pleine de rosée du jardin. Les yeux clos, sentant le soleil sur sa peau pâle, elle tenta de calmer sa respiration saccadée. Des sanglots ébranlaient sa poitrine, ses jambes tremblaient frénétiquement, son coeur battait tellement vite qu'elle était convaincue qu'il allait exploser. Et puis soudain, elle eut comme une révélation. Le chant des oiseaux autour d'elle se tut, les hurlements de sa mère s'effacèrent au loin, son coeur sembla s'arrêter. Elle ne comprit pas ce qu'il lui arrivait, mais elle sentait au dessus d'elle une présence. Une présence divine. Quelqu'un lui parlait. C'était comme s'il s'agissait d'une autre langue. Elle ne comprenait rien. Mais, tout s'apaisa autour d'elle et en elle. L'apparition qu'elle venait d'avoir s'évanouit au loin. Elle rouvrit les yeux. Il n'y avait plus de doute à avoir : elle avait vu Dieu. Cette journée resta gravée à jamais dans sa mémoire. Non seulement elle avait découvert la vérité sur la gente masculine, mais en plus, Dieu lui avait parlé. Sadie n'avait plus qu'une réelle certitude : elle était un être exceptionnel, promis à un grand destin puisque le Seigneur lui avait parlé. Hallucination, rêverie, sous le coup de l'émotion ou réelle apparition ? Telle est la question. En attendant, depuis, Sadie est devenue extrêmement pieuse. Que la paix soit avec vous.
PART II : SO YOU WANNA SPIN THE WORLD AROUND ?
Sadie se souviendra toujours du jour où elle a foulé le sol américain pour la première fois. Elle descendait d'un taxi miteux qui la déposait, elle et ses soeurs devant une maison de bois dans une petite rue de Salem. Les réverbères diffusaient une lumière blafarde qui faisaient passer ses trois soeur et elle pour des cadavres. Elle pouvait encore au loin le croassement des corbeaux, sentir les rayons de la lune sur sa peau. Très vite, elle sentit des frissons la parcourir. Elle avait comme un sixième sens : celui de sentir le danger. Ce lieu ne lui inspirait pas confiance. Le reste de la ville non plus. Une fois que les déménageurs eurent déposé l'intégralité des cartons, ils partirent à toute vitesse de la rue, comme s'ils voulaient partir de ce patelin au plus vite. Sadie était toute crispée dans son poncho rouge pétant. La brise battait ses mèches folles sur ses joues, elle pouvait sentir ses genoux trembler. En gros, il faisait un froid de gueux. Il devait être cinq heures de l'après midi et le soleil semblait s'être couché depuis des heures. Salem semblait amorphe, endormie. Sadie se sentait tellement mal à l'aise dans cette nouvelle ville que la nostalgie de l'Écosse lui vint aussitôt à l'esprit. Les larmes aux bords des yeux, elle se retint tant bien que mal. Il fallait passer à autre chose.
Quelques heures plus tard, la tribu des McMurphy s'installait dans le Burly Flavor Restaurant. La tablée était bruyante, Grace et Kat hurlaient comme d'habitude tandis que Sadie portait son milk shake à ses lèvres avec la plus grande nonchalance possible. Il était tout simplement immonde. Elle détestait ces hamburgers, ces hot dogs, ces coca cola, ces milk shakes bourrés de sucre. Son Écosse et son temps désastreux, les petits moutons dans les prairies, les scotch eggs ou le scotch broth...Tout cela lui manquait. Mais elle devait y renoncer. Les effacer à jamais dans sa mémoire. Car ces heureux souvenirs ne cessaient de rappeler l'odieuse trahison de son père qui avait détruit la vie de la famille McMurphy en un rien de temps. Les temps sont durs.
Et puis, les semaines ont passé. La vie à Salem était paradoxalement moins gaie qu'en Écosse. Les gens la regardaient avec insistance, se moquait de son fort accent et de sa chevelure incendiaire. On parlait dans son dos, tout le monde chuchotait sur les nouvelles arrivantes. Heureusement, Jordan, sa mère, connaissait la petite ville comme sa poche : elle y était née, après tout. Sa nouvelle vie s'annonçait calme dans ce petit patelin. Sadie allait à la messe tous les dimanches, se prélassait dans son sofa favoris en lisant Jack London, organisait des activités caritatives avec la paroisse. Bref, une vie normale en somme. Seulement, les choses n'ont fait qu'empirer.
Tout a commencé un soir de semaine. Il était presque minuit et Sadie ne trouvait pas le sommeil. Habituellement, elle se couchait à vingt et une heures précises (funky la vie!), après avoir bu une bonne tisane et fredonné deux trois cantiques. Puis, elle s'endormait aussitôt, d'un sommeil de plomb. Ce soir là, elle s'agitait dans son lit, ne cessait de penser à son père qu'elle ne reverrait jamais, à cette nouvelle vie à Salem qui était tellement moins gaie que celle qu'elle avait vécu à Edimburgh. Elle pouvait sentir peu à peu sa famille se désagréger, son moral chuter. Une semi déprime l'envahissait. Sadie mettait cela sur le compte de l'adolescence, heureusement qu'elle avait sa foi qui lui permettait de tenir. Elle finit par se lever, et entreouvrit sa porte, prête à aller chercher des somnifères dans la salle de bain. Sauf qu'elle entendit du bruit dans la cuisine. Des gens riaient, parlaient, elle cru entendre sa mère et...un homme. Un peu étonnée, elle fronça aussitôt les sourcils. Sadie n'approuvait pas que Jordan amène des hommes à la maison. Elle avait, selon Sadie, bien eu raison de quitter son mari, qui n'était qu'un salaud. Par contre, amener ses petits amis chez elle était un manque de respect pour ses filles, et contrairement amoral, elle semblait en changer comme de chemise ! Intriguée, poussée par sa curiosité sans borne, elle descendit les marches de l'escaliers. Cette scène lui était étrangement familière. C'était presque la même qu'un an auparavant, quand elle avait vu le couple parental se déchirer sous ses yeux. A pas de loup, elle colla son oreille contre la porte fermée. Oh, my, god. Elle n'entendait que des soupirs, des espèces de couinements. Offusquée, Sadie poussa un petit cri. Quelle famille de merde. Parfois, elle aurait carrément préféré être orpheline. Cette réflexion lui semblait toujours un peu exagérée quand elle lui venait à l'esprit, mais tout compte fait, vu les parents indignes qu'elle avait, elle se serait mieux débrouillée toute seule. Heureusement que le Saint Père était là...Après un sourire béat adressé à son seigneur - Sadie a l'habitude de s'adresse à Lui à toute heure du jour et de la nuit -, elle poussa doucement la porte, un sourire machiavélique aux lèvres. Voilà, elle allait interrompre la partie de jambe en l'air de sa mère, lui coller une honte monumentale puis aller ricaner avec ses soeurs sur ce qu'elle avait vu. Et oui, Sadie avait beau faire croire qu'elle était bonne chrétienne, au comportement irréprochable, elle savait parfaitement jouer la peste. Elle ouvrit la porte en fracas, et vit évidemment sa mère et son nouveau boy friend. Celui ci releva la tête et Sadie ne pu réprimer un hurlement en le reconnaissant. Charlie ! Le facteur ! Il devait avoir...23 ans ? 25 ? Ce fut presque un réflexe : elle plaqua ses mains sur ses yeux. Elle n'aurait jamais dû voir cela. Sa mère se tapait un jeunot. Mais c'était une manie dans la famille, ou quoi ? Sadie tourna les talons aussi vite qu'elle était venue et remonta en courant dans sa chambre. Contrairement à toute personne normale qui se serait contentée de mettre un morceau de rock assourdissant pour calmer son énervement, Sadie se réfugia dans la prière. D'une voix tremblante, elle prononça ces mots :
« Seigneur, aide moi. Je t'en prie. Tu as vu ça ? Cette traînée qui sort avec un jeune ? C'est inadmissible, tout bonnement inadmissible. Seigneur, surtout, ne la pardonne pas. Tu ne peux pas la foudroyer ? Comme ça ? Tu sais, elle n'est pas très utile sur cette terre. Je l'ai déjà vu mâcher du chewing gum à la messe. Si, j'te jure. Une fois, elle a osé dire que tu n'existais pas. ALLEZ, SEIGNEUR, FAIS MOI UN SIGNE. Grouille toi !»
Et le Seigneur ne se montra pas. Ce fut bien le seul moment de sa vie où Sadie eut un petit doute. Après tout, si ça se trouve, il n'existait pas, cet imbécile.
PART III : DOES THAT MAKE ME CRAZY ?
Voilà deux ans que Sadie réside à Salem. Elle est parfaitement intégrée dans la ville. En fait, elle s'entend avec tous les puritains du patelin, avec le pasteur et d'autres gens de cet acabit. Par contre, ses relations avec les jeunes de son âge sont plus compliquées. Elle les trouve idiots. Ils ne sont bons qu'à aller sur facebook et à faire des conneries. Eux n'ont pas eu de révélation, eux n'ont pas de sens à leur vie. Voilà ce que pense Sadie. Elle est un peu dure avec eux. Elle ne se mélange pas donc avec ces gueux et préfère la compagnie du seigneur. C'est un choix de vie, me direz vous. Par contre, la vie à Salem commence à l'inquiéter. Les récents événements dans la petite ville l'angoissent. Les meurtres, les disparitions, c'est bon pour des romans policiers...Et Sadie est plutôt du genre Jane Austen. Alors forcément, elle a peur. En général, elle s'enferme dans sa chambre, se barricade, elle a même prévu l'éventualité que l'apocalypse arrive prochainement sur la ville. Bref, elle a besoin d'un psy si elle ne veut pas devenir encore plus tarée qu'elle n'est déjà. Pour elle, pas de doute. Ces événements ont été commis par des créatures du mal. La rumeur court, certains disent que ce seraient des vampires. Sadie ne croit pas aux vampires, plutôt en Satan. Pour elle, tout cela est l'oeuvre du diable. Du coup, elle est assez effrayée dès qu'elle pointe le nez dehors.
Mais, le tempérament froussard de Sadie coincide paradoxalement avec une curiosité sans borne. Elle aime fouiner. Elle aime emmerder les autres. 'Aimez vous les uns les autres' qu'il disait...Tu parles ! Ca, elle n'y croit pas. Pas question d'être gentille et aimable avec ceux qui l'entourent, sauf s'ils peuvent lui être utile. Vous l'aurez compris : Sadie n'est pas si parfaite qu'elle veut le faire croire. Elle aime donc se promener à la tombée de la nuit pour mener sa petite enquête. D'ailleurs, elle participe souvent à des séances d'exorcisme pour vider cette ville des "esprits maléfiques" qu'elle croit voir. Bref, Sadie est bonne pour l'asile. Cela dit, elle ne se rend compte de rien. Les "créatures du mal" dont elle parle si souvent sont sous son nez, à commencer par le pasteur avec qui elle a sympathisé. Quand elle apprendra la vérité, tout son petit monde va s'effondrer. Il ne suffira plus d'implorer le ciel pour que les choses changent. Sans le savoir, Sadie va véritablement connaître l'apocalypse. Et pas celle qu'elle avait imaginé...
La curiosité de la rouquine s'exerce quasiment 24h/24. Sauf que parfois, elle regrette d'avoir fourré son nez un peu trop loin. Par exemple, un matin d'hiver, alors qu'elle devait normalement comme toute lycéenne aller suivre ses cours, elle allait se promener dans l'immense forêt de Salem. Lui peu recommandé, mais qu'à cela ne tienne. Sadie se fichait éperdument de sa réputation glauque et franchement flippante. Pourquoi ? Parce que Sadie est convaincue qu'avec ses crucifix, la bienveillance du très Haut et ses capacités en matière de je-cours-aussi-vite-que-la-lumière-si-ce-n'est-plus, rien ne lui arrivera. Elle cache donc tant bien que mal sa peur, et se reprend, sa maxime étant : Sadie McMuprhy est invincible. Bref, ce jour là, tel le petit chaperon rouge qui va voir sa mère grand - conte qui fait très peur à Sadie d'ailleurs -, elle s'élança dans les bois, à la recherche d'indices. Il fallait qu'elle trouve des traces de la créature diaboliques qui ne cessait de sévir à Salem. Alors qu'elle s'aventurait dans les buissons - elle avait en plus eu la mauvaise idée de mettre une jupe écossaise -, elle entendit des bruissements dans les parages. Mmh, ce devait être un animal. Lorsqu'elle vit, à cet instant même, un corbeau s'envoler au loin, un léger frisson la parcouru. Corbeau noir ? Mauvais présage. Et oui, Sadie était une grande habituée de la superstition. Elle aurait, en temps normal, porté ses jambes à son cou et décampé. Seulement, son petit doigt lui disait qu'elle était sur une piste. Que bientôt, son nom serait dans tous les journaux 'Sadie McMurphy a sauvé Salem' écrirait-on. Elle continua d'avancer à pas feutrés, sur le sol presque gelé. Bon dieu, qu'il faisait froid. Toute grelottante, ses jambes couvertes de collants de laine se cognant tellement elle avait froid, elle marcha tant bien que mal. Sauf qu'elle fut coupée dans son élan. Une affreuse vision s'offrait à elle, si bien qu'elle cru, au début, qu'elle était en plein cauchemar. Une biche baignait dans son sang. L'animal suffoquait, il était sur le point de mourir. Une mare brunâtre s'étendait autour d'elle. Sadie porta sa main à son visage. Pauvre créature. La jeune fille aimait les bêtes, la nature, bref, tout ce qui était le fruit de la Création. Voir cet animal si innocent et doux en train de succomber lui brisa le coeur. Quelque chose l'interpella : l'animal n'avait pas été déchiqueté comme il aurait dû l'être si un loup ou une autre créature de ce type l'avait attaqué. Le sang avait entièrement coulé de son cou. Voilà qui était étrange. Sadie prit son courage à deux mains et s'approcha, posant ses bottes sur le liquide visqueux. Après une grimace de dégoût qui lui semblait indispensable, elle se pencha au dessus de la bête. Beurk. Elle regarda bien son cou et y distingua deux grands trous, qui semblaient assez profond. C'était quand même sacrément étrange. Quel animal pouvait tuer un biche de la sorte ? Des bruits de la pas la firent sursauter au loin. Ce n'était qu'un pauvre chasseur en quête d'une proie. Sadie retourna donc chez elle, laissant sur son passage des longues lignées de sang. Elle était à mille lieues de ce douter qu'un jour, la biche suffocante, ce serait elle.
Derrière l'écran
PRENOM/PSEUDO : Claire pour vous servir. PAYS : FRANKREICH. COMMENT AS-TU CONNU RUTH ? Banane, je l'ai fait. AVATAR : Karen Gillan. UN DERNIER MOT ? YÉ SOUIS DRACOULA.
SADIE ϟ on n'a pas besoin de lumière quand on est conduit par le ciel.