RUTH a bien malheureusement sombré. Si vous voulez vous amuser, incarner un personnage déjanté (peut être un peu moins dark que sur ruth mais tout aussi fou ), je vous conseille ce forum > http://impassedudejante.forumgratuit.fr/ Non seulement vous m'y retrouverez, héhé quel privilège, mais en plus, il est actif, amusant et complètement loufoque. A bientôt. C'était Sadie McMurphy à l'appareil, ce message s'autodétruira dans 3...2...1 seconde.
Running Up That Hill
RUTH a bien malheureusement sombré. Si vous voulez vous amuser, incarner un personnage déjanté (peut être un peu moins dark que sur ruth mais tout aussi fou ), je vous conseille ce forum > http://impassedudejante.forumgratuit.fr/ Non seulement vous m'y retrouverez, héhé quel privilège, mais en plus, il est actif, amusant et complètement loufoque. A bientôt. C'était Sadie McMurphy à l'appareil, ce message s'autodétruira dans 3...2...1 seconde.
Running Up That Hill
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
SHOW ME YOUR TEETH Arrivée à Salem : depuis le jour de ma naissance et au rythme où vont les choses jusqu'au jour de ma mort ... Votre avis sur les évènements ?: Adresse:
Sujet: Re: SCÉNARIO DE JEU #2 ╄ may the lord have mercy on yourself Mar 24 Mai - 22:41
Dylan serra la petite croix en or autour de son cou un peu plus fort encore. La voix du pasteur résonnait dans sa tête dans un écho lointain. Quelques rangs devant elle, les pleureuses s’étaient rassemblées comme à leurs habitudes, les mêmes visages cachés par des voiles noires qui pleuraient un mort qu’elles n’avaient certainement pas connus plus que Dylan elle-même. Pourtant, être une bonne chrétienne semblait passer pour elle par une présence larmoyante et pathétique à chaque enterrement. La voix de Caleb Monroe était presque couverte par la pluie au dehors, éclair illumina le crématorium quelques instants avant que le tonnerre ne viennent assourdir encore un peu plus le moment.
Elle tourna un peu la tête afin de regardait qui était présent. Ty Carmichael n’était pas un mauvais bougre, mais elle était persuadé que si les circonstances de sa mort n’avaient pas était aussi mystérieuses peu de personnes ici auraient vraiment pris la peine de se déplacer pour lui rendre hommage. Quelle bande de charognards affamés, une bande vautour en quête de quelque chose à se raconter dans les chaumières.
C’était une connaissance de son mari, qui était rentré de Portland pour l’occasion. Il se tenait à côté d’elle le visage fermé. Thomas n’était pas vraiment le genre de personne à se laisser aller à ses émotions, surtout pas en public, mais elle savait que l’expression de peine sur son visage était authentique. Il avait beau être un très bon menteur, il n’était pas un aussi bon avocat sans raison, mais Dylan savait toujours déceler le mensonge chez lui. Après tout, qui dans cette ville n’était pas un menteur, certainement pas cette jeune femme devant elle qui envoyez un texto caché derrière sa bible, où ce groupe de fanatique qui distribuait des tracts comme si c’était le bon moment.
Un jeune homme passa devant elle et lui tendit une feuille orange qu’elle ne regarda pas. Son mari saisit violemment l’adolescent par le bras et lui murmura quelque chose à propos du respect qu’il fallait apporter au défunt et lui dit qu’il ferait mieux d’aller distribuer ses torchons ailleurs. Dylan releva la tête vers son mari et avec un demi-sourire de fierté enroulas ses doigts dans les siens.
Seigneur, juge tout-compatissant, accorde à ton serviteur la douceur du paradis.
À l’abri du grand parapluie noir, elle se dirigeait vers la voiture après avoir présenté leurs dernières condoléances à la veuve. Ils avaient décidé d’un commun accord de ne pas se rendre au domicile des Carmichael pour la veillée. Thomas avait passé ses mains autour de ses épaules et ils avançaient rapidement, s’ils s’engouffraient assez vite dans la berline, peut-être pourraient ils éviter les discutions qui allait suivre. Le jour était presque tombé et l’obscurité due au temps n’arrangeait pas l’étrange sensation qui la prenait au ventre. Elle était mal à l’aise dans cette ambiance de fin du monde, c’était presque surnaturel, cette brume et tous ses parapluies au milieu des pierres tombales. Les messes basses qui ne parlaient que de l’état du corps exsangue qui ne tarderait pas à être mis en terre la rendaient malade. Ce que les gens de cette ville pouvaient être malfaisants !
Soudain Thomas s’immobilisa à ses côtés et lui désigna d’un signe de tête une scène surréaliste. Le fils de Ty était en train de s’en prendre violemment à monsieur Simmons, le vieil agent immobilier bedonnant. À présent, tous les regards étaient braqués sur eux, mais le jeune Charmichael n’avait pas l’air de s’en soucier.
Le discours du fils était incohérent, il parlait de la responsabilité de Simmons dans la mort de son père, lui disant que s’il n’avait pas vendu la Marsten House rien de tout cela ne serait arrivé. Dylan soupira et tira Thomas par la manche.
« Il délire rentrons à la maison. »
Pourtant, certaines personnes dans l’assemblée ne semblaient pas de l’avis de Dylan et bientôt d’autres voix s’élevèrent dans un brouhaha incompréhensible de paroles insensées. Évidement, comme toute personne qui avait passé son enfance à Salem Dylan était terrorisée par la vielle bicoque et son histoire, mais pour l’amour du ciel ce n’était que des histoires abracadabrantes de fantômes qu’on se racontait lors des soirées pyjamas. Ce n’était que des légendes au même titre que Bloody Mary et de cette putain de dame blanche !
Bientôt, quelqu’un lâcha le mot vampire et la cacophonie augmenta encore un peu. La vielle Martha St-John ne semblait plus pouvoir se contenir et planta un doigt accusateur dans le torse de Simmons :
« Vous avez vendu cette maison ! Vous avez apporté le malheur sur Salem ! Nous étions parfaitement heureux avant que ces gens bizarres débarquent chez nous ! Le seigneur vous punira Simmons pour vos péchés !
- Martha calmez-vous enfin ! Comment pouvez-vous accuser monsieur Simmons de ce genre de chose ? Réfléchissez, la Marsten house n’est qu’une vielle maison rien de plus. Ce n’est pas un foutu vampire qui à tué Ty et les enfants, c’est juste un taré qui doit certainement bien rigoler à l’heure qu’il est de nous voir nous déchiré pour savoir si oui où non nous devons rediscuter le budget de la ville pour constituer un stock d’eau bénite et de pieux en bois. »
Alors qu’elle eu finis de parler, Dylan jeta, un coup d’œil vers la colline où se tenait la demeure qui faisait tant parler d’elle et elle ne plus s’empêcher de penser que la disposition des fenêtres de la maison lui donnait l’air de sourire. Un sourire diabolique.
SHOW ME YOUR TEETH Arrivée à Salem : Depuis ma naissance. Votre avis sur les évènements ?: Adresse:
Sujet: Re: SCÉNARIO DE JEU #2 ╄ may the lord have mercy on yourself Sam 28 Mai - 18:17
Des funérailles. Moment de deuil, mais avant tout, de curiosité pour les habitants de Salem. La mort de Ty Carmichael avait été si inattendue, et surtout si mystérieuse, que tout le monde était prêt à simuler le chagrin dans le but d'approcher le corps du défunt. Et Nala n'était pas en reste. Le fait que la cérémonie se déroule à une heure si tardive l'arrangeait bien. Dès que la nuit tomba, elle sortit de son appartement. La vampire devait l'admettre, elle était curieuse. Et puis, elle avait la conscience tranquille. De mémoire, ce n'était pas elle qui l'avait tué. Ce n'était pas la mort de cet homme qui excitait sa curiosité, mais plutôt ce rassemblement d'êtres humains qui semblaient éprouver presque du plaisir à assister à un tel spectacle. Il y avait quelque chose de presque malsain dans ce voyeurisme ambiant. Il y avait fort à parier que les réactions ne tarderaient pas à survenir, et c'était quelque chose que Nala n'aurait manqué pour rien au monde.
Elle portait des lunettes de soleil pour la première fois depuis deux ans. Qu'en aurait-elle fait, elle qui ne voyait que la nuit ? Mais à tel événement, cet accessoire était indispensable. Elle devait se fondre dans la masse. L'assemblée devait être persuadée que ces lunettes ne servaient qu'à cacher des yeux trop larmoyants pour être dévoilés. Un mouchoir en tissu lui servirait à dissimuler un éventuel sourire en coin. Toute cette mascarade était ridicule. Elle ne connaissait pratiquement pas cet homme, et ne l'avait même jamais mordu. Sa mort en elle-même ne la touchait pas vraiment. Il pouvait arriver qu'elle s'intéresse de près à certains humains, mais il n'en avait jamais fait partie.
Le temps était lugubre. Parfaitement adapté à l'événement. Elle était arrivée un peu en retard. Elle se trouva une place discrète. Un paroissien vint lui distribuer un tract, qu'elle accepta avec un sourire hypocrite, avant de le mettre en boule dans son sac. Elle s'amusait derrière ses verres teintés à observer les agissements de tous ceux qui se trouvaient là. Le moins que l'on puisse dire était que ses funérailles attiraient les foules. Une grande partie des habitants de Salem s'y trouvaient. Et pas un ne se doutait que le mal incarné était parmi eux, ce qui la réjouissait. Parfois, elle s'attardait sur quelqu'un, et écoutait ce qu'il disait à son voisin. Avoir l’ouïe fine était incontestablement fort utile. Puis, elle s'en détourna pour écouter le pasteur. Elle espérait que tout ceci n'allait pas durer longtemps. Rien de bien passionnant ne se passait, et elle commençait à avoir faim.
Elle fut à la fois soulagée et déçue que la cérémonie s'achève. Soulagée car les humains autour d'elle commençaient à lui tourner la tête, déçue car il ne s'était finalement rien passé d'extraordinaire. Mais soudain, des hurlement se firent entendre. Le fils Carmichael était en train d'agresser verbalement Simmons, l'agent immobilier, hurlant que la venue de Straker était à l'origine de tout. Il ne savait pas à quel point il avait raison. Derrière son mouchoir d'un blanc immaculé, les lèvres de Nala s'étaient étirées en un sourire amusé. À présent, chacun semblait prendre part à la fureur générale. Des voix s'élevaient.
« Ces monstres vivent parmi nous, et vous ne faites rien ! Combien de morts faudra-t-il encore pour vous convaincre ? »
La jeune vampire aurait ri si elle n'avait pas voulu éviter de se faire remarquer. Avec un peu de chance, ils allaient tous s'entre-tuer, et elle serait aux premières loges pour y assister.
SHOW ME YOUR TEETH Arrivée à Salem : Il y est né Votre avis sur les évènements ?: Adresse:
Sujet: Re: SCÉNARIO DE JEU #2 ╄ may the lord have mercy on yourself Sam 28 Mai - 19:21
Il pleut aujourd'hui à Salem. Dans cette petite ville, le moindre événement prend des proportions gargantuesques, élevant les enterrements au rang de cérémonie populaire. Le village entier était, à peu de choses près réuni à l'intérieur du crématorium, ou aux alentours où on pouvait ainsi parler librement, loin de l'ambiance trop solennelle qui régnait à l'intérieur. Dimitri faisait partie de ces gens-là, qui n'observait que de loin le pasteur réciter son sermon. Les enterrements étaient presque devenus routinier, et son visage avait tendance parfois à trahir ses interrogations, qui pourraient être mal interprétés. La mort de Ty Carmichael était en soit quelque chose de terrible, mais au vu du mal étrange qui régnait sur Salem ces derniers temps, toute cette agitation était presque démesurée. Dimitri, avait du mal à tenir en place. Il s'était senti obligé de venir assister à la cérémonie, pour se faire bien voir. Sa mère lui a bien rappelé qu'elle ne voulait pas entendre jaser sur son compte à cause du comportement irrespectueux de son fils.
Il froissait entre ses doigts le papier qu'on lui avait distribué à son arrivée, sur lequel il ne s'était à peine permis de jeter un œil. L'attente était longue, et entendre les murmures de la foule l'irritait un peu. Tout le monde avait son avis sur la chose. Hormis la rumeur concernant des vampires, il avait entendu parlé de secte, un mouvement auquel tous ceux qui sont morts récemment auraient fait partie. C'était ridicule. Chris n'avait certainement rien à voir là-dedans, Dimitri l'avait assez bien connu pour savoir que niveau spiritualité, il ne valait pas mieux que les faux dévots qui composaient quand même une grande partie de la population Salemienne. D'autre parlait de mafia nouvelle, d'un réseau tentaculaire qui viendrait même jusqu'à un village aussi reclus que Salem... Vraiment, les vampires étaient le plus crédible. Dimitri gardait en tête la silhouette penchée sur le corps de Chris. Il serra davantage son papier entre les mains. Il est pourtant mort de la même façon, et cette chose avait l'air d'être humaine... Pourtant, il ne voulait pas se laisser séduire, courir à la facilité. Croire aux vampires aurait été aussi pertinent que de prier Dieu en ce moment. Autour de lui, il aperçut quelques mouvements qui avaient tous l'air de se diriger vers l'intérieur de la chapelle improvisée. Une plainte d'enfant s'était élevée, et ses coups tambourinaient sur le ventre de Mr Simmons, l'agent immobilier. Il n'entendit pas clairement ce que pouvait dire le gamin, mais il pensait comprendre sa peine. Aussi, sourit-il, compatissant. Dimitri en voulait lui aussi, à une personne, à une chose. Ils étaient peut-être plusieurs, c'étaient peut-être des vampires, qui sait. Mais il avait hâte que cela finisse. Il était déjà lassé d'une quête qu'il n'avait pas encore entrepris. C'est un couard ce petit.
Dernière édition par Dimitri W. Carpenter le Dim 12 Juin - 19:02, édité 1 fois
SHOW ME YOUR TEETH Arrivée à Salem : depuis combien de temps êtes-vous là ? Votre avis sur les évènements ?: Adresse:
Sujet: Re: SCÉNARIO DE JEU #2 ╄ may the lord have mercy on yourself Lun 30 Mai - 10:45
Seigneur, il semblait que les enterrements étaient de plus en plus populaires ces temps-ci. Perdue dans une foule improvisée, constituée uniquement d'habitants de Salem, Amy Monroe s'était assise aux côtés de ses enfants, dans le crématorium. Plus commère qu'elle l'avait toujours voulu, elle ne pouvait s'empêcher, tout au long de la cérémonie, de jeter des coups d'oeil discrets à la foule. Enfin, discrets, c'était vite dit. Étant assise vers les premiers rangs, ces coups d'oeil discrets se réduisaient à des petits regards en coin jetés en se tordant le cou. Mais bien vite, elle abandonna son petit manège avec un léger soupir de lassitude et d'exaspération vis à vis d'elle-même, puis se tripota les mains en reportant son attention sur son pasteur de mari. Elle avait beau être attentive, les minutes semblaient longues, et les pleurs simulés n'arrangeaient en rien son humeur. Le temps menaçant de s'aggraver non plus par ailleurs. Elle se sentait terriblement lasse, et cachait son inquiétude, comme d'habitude.
Il fallait dire que ces morts mystérieuses se faisaient de plus en plus fréquentes, et cela avait particulièrement affolé la population de Salem. Les rumeurs les plus abracadabrantes circulaient de bouche à oreille et se répandaient comme une traînée de poudre depuis quelques temps. Des vampires, des monstres, des psychopathes, des extraterrestres... Bref, de quoi inventer les meilleures histoires d'horreur pour faire peur aux enfants et les dissuader de se balader tard dans les rues de la ville. Amy, elle, se sentait un peu perdue à propos de toutes ces histoires. Il fallait dire qu'elle avait d'autres problèmes, au sein de sa propre famille. Elle grimaça légèrement à cette pensée, revenant à la réalité à cause d'un gamin au sourire timide qui lui tendait un prospectus. Elle le prit avec un léger sourire, plus par politesse que réel intérêt, mais ses mains nerveuses vinrent rapidement froisser le papier coloré et le plier autant de fois que possible. Son regard alternait entre son mari, aussi naturel que d'habitude si on pouvait dire ainsi, et les visages sombres et mornes de ceux qui venaient pleurer le défunt. Mais ces derniers n'étaient pas si nombreux que ça. La plupart venaient plus par curiosité ou par envie glauque et malsaine d'assister à l'enterrement que par véritable chagrin. Quant à elle... Elle n'était là que par respect. Elle se voyait mal rester sagement à la maison alors que toute la ville s'était rassemblée pour une cérémonie funéraire que son mari menait. Mais sa position ne lui permettait pas d'apprécier le spectacle pour autant. Elle trouvait même tout ce cinéma plutôt pathétique. Elle ne connaissait pas Ty Carmichael plus que cela. Elle l'avait parfois croisé, l'avait salué. Mais c'était les conditions de sa mort qui l'effrayaient le plus.
Tandis qu'un frisson d'effroi la parcourut, elle se leva et suivit le troupeau chaotique qui ouvrait les parapluies. Elle les imita, et se fondit dans la masse. Pendant un bref instant, son regard croisa celui de son mari qui la rassura d'un sourire en coin. Elle pinça les lèvres, nerveuse, puis reporta son attention sur les gens aux alentours. Près d'elle, la vieille Martha St-John jouait des coudes pour se rapprocher le plus possible du centre des attentions. Elle remarqua alors le petit bijou doré qui dépassait de son sac. Amy se tendit. Oserait-elle... ? C'était si tentant... Elle se mordit la lèvre, et décida finalement de profiter de l'agitation générale pour s'exécuter. Dans un souffle, elle demanda pardon au Seigneur et tendit la main pour se saisir de l'objet convoité. Mais un cri retentissant à travers la foule la fit sursauter violemment et son coeur fit un bond dans sa poitrine. Elle releva la tête et vit, comme tout le monde près d'elle, le fils de Ty se ruer vers ce pauvre Mr Simmons pour l'accuser d'une voix rauque et tremblante. Tout devenait nettement plus intéressant désormais. Du moins pour les petits curieux qui avaient espéré voir un peu d'action. Amy déglutit et écouta malgré elle les commentaires de ses voisins. Aussitôt, l'une d'entre eux pencha la tête vers elle.
« Pauvre petit... Il doit vraiment être anéanti pour sortir des atrocités pareilles !
- C'est probablement la douleur qui le fait parler comme ça. Il s'en voudra sûrement après. »
À vrai dire, elle n'était sûre en rien de ce qu'elle avançait. Elle n'avait sorti cela que par politesse. Mais surtout dans le but de se rassurer. Admettre qu'il y avait des chances qu'il ait raison revenait à avouer que la population de Salem était menacée. Que plus personne n'était en sécurité. Et elle n'avait rien d'une héroïne, Amy. Elle avait peur comme tout le monde, mais préférait simplement se taire. Et se dire que le pauvre gamin accusait n'importe qui pour donner une justification à la mort de son père. Des vampires... Ils ne pouvaient pas exister, n'est-ce-pas ? Et le Seigneur ne les laisserait pas frapper dans une ville aussi pure que Salem, non ? Elle n'osait même pas y penser à vrai dire. Elle préférait se leurrer encore un peu, se cacher derrière des sarcasmes plutôt que d'admettre que ses proches étaient réellement en danger. Ainsi, ses doigts se resserrèrent autour du manche du parapluie, et elle assistait silencieuse mais attentive aux événements dérangeants qui se déroulaient sous ses yeux. Il y avait une ambiance terriblement glauque il fallait dire, avec cette pluie, ce brouillard et le soleil qui terminait sa course. Tout pour figurer dans un film d'angoisse.
Seosaph E. O'Cahan
Sharp fangs & Troubled mind
Messages : 152 Avatar : Aaron Johnson Crédit : Dandan
Points : 128
SHOW ME YOUR TEETH Arrivée à Salem : depuis combien de temps êtes-vous là ? Votre avis sur les évènements ?: Adresse:
Sujet: Re: SCÉNARIO DE JEU #2 ╄ may the lord have mercy on yourself Mar 31 Mai - 13:54
Les enterrements à Salem c’était un peu comme un film d’horreur : on s’y décide au dernier moment parce qu’on hésite à assister à des choses qui nous dépassent, puis on finit par s’y coller devant accompagné ou non de quoi survivre aux longues heures qui se profilent. Parfois on meurt d’envie d’en rire mais il vaut mieux toujours rester impassible, pour ne pas déranger son voisin. Des fois on est parcouru de tellement d’émotions différentes qu’enfin on se demande si on nage dans la réalité ou bien dans un cauchemar obscure. Quoiqu’il en soit, les enterrements à Salem étaient toujours un évènement dont tout le monde était au courant : quand ils devenaient l’une des seules attractions disponibles dans ce patelin autant dire que la plupart des habitants s’y ruaient avec le faux chagrin de mise pour quelqu’un de décédé dont on avait à peine aperçu la silhouette un jour ou l’autre. Saoirse avait refusé de participer à une telle mascarade. En Irlande, les défunts étaient respectés et chacune des cérémonies étaient symboles de respect et de tradition. Mais quand on était un mort capable de vie tel que Seosaph, on croyait plus à grand-chose. C’est pourquoi il avait prétexté vouloir faire une simple ballade alors qu’il venait tout juste de se réveiller. Dans son propre cas, c’était uniquement histoire de brouiller les pistes et d’apparaitre le plus possible en pleine journée même si celle-ci s’achevait lentement. Il n’avait pas de doute qu’il trouverait sur son chemin d’autres vampires, aussi malins que lui mais il n’en avait cure : il les détestait presque autant que les croyant dévots qui criaient au Diable réincarné.
Vêtu d’une veste noire bien trop petite –certainement rétrécie au lavage, il n’avait jamais été doué pour s’occuper de son linge-, il avait rabattu la capuche sombre sur son visage afin de dissimuler le teint pâle et presque maladif qu’il portait quand il venait de sortir de son profond sommeil diurne. Sa tête était bien couverte et seules quelques boucles cuivrées se reflétaient aux dernières lueurs du soleil. Il était en retard comme toujours mais nul besoin de se faire remarquer, tout le monde aurait le dos tourné vers le cercueil ouvert tandis que le plus hypocrite des pasteurs réciterait des vers qui le blasphémaient lui-même. A son entrée dans le cimetière, Seo avait été assailli par des stupides âmes qui lui avaient tendu un tract avec avidité. Arrachant de leurs mains le bout de papier, il jeta un coup d’œil dessus tout en avançant. Salem était une blague à elle toute seule et de plus en plus, il hésitait entre rire de sa médiocrité et se maudire de devoir y passer l’éternité. Se frayant un chemin parmi les lignées de tombes, il s’étonnait de penser au gâchis de sang que tous ces morts avaient fait. Oui, non seulement il cédait progressivement au monstre qu’il était mais elle parvenait même à le rendre bougon de perdre une seule goutte de cet élixir si délicieux encore chaud. S’arrêtant sur une tombe au hasard –celle d’un mari très aimé et très pieux d’après les inscriptions-, il gratta la pelouse verte du bout du pied avec un certain dégout. Laissant tomber le tract dans le petit trou, il le recouvra ensuite et murmura plus pour lui-même : « T’as bien fait de crever avant de devoir assister à ces camps fanatiques, mon vieux. » Poursuivant sa marche, il préféra se stopper quelques mètres en amont de la foule qui s’était regroupée autour du crématorium. Hors de question de rentrer dedans et pourtant, les échos de la voix de Caleb Monroe parvenaient jusqu’ici. Réprimant un rire moqueur, il demeura planté là, les mains dans les poches, attendant que quelques personnes l’aperçoivent puis l’oublient.
Des éclats de voix et enfin la masse informe se décida à se mouvoir. Peut-être n’avait-il pas perdu son temps au final. La voix d’un fils éploré se faisait entendre et de plus en plus elle provoquait de l’émoi. Seosaph était plutôt loin mais par chance, il était mort donc sa vue s’était accrue. Logique hein ? On reprochait à l’agent d’avoir provoqué la venue des enfers, que le propriétaire de Marsten House était le responsable de tout ça. Il ne croyait pas si bien dire, certains étaient si perspicaces qu’ils ne parvenaient à comprendre qu’ils avaient raison. Enfin l’agent Simmons sortit de ses gonds et envoya valser le gamin impertinent quelques mètres plus loin. Il n’en fallut pas plus aux mères indignées et aux pères virils pour se mêler de la partie et déjà un bonhomme robuste s’était avancé pour chercher querelle à Simmons. Une vieille s’était faufilée et semblait vouloir arracher sa tête de fureur, comme on ôtait la tête d’une crevette pour la dévorer. La réflexion de Dylan Rosenwood, la blonde aussi pulpeuse que garce lui arracha un sourire. Tout le monde y mettait son grain de sel c’était si amusant. Chacun osait enfin parler de ce qu’il gardait pour eux-mêmes depuis longtemps. Enfin, l’homme costaud écarta la vieille Martha pour montrer à Simmons comment il allait le punir de son erreur. Tout ça partait dans un chaos total et même Caleb ne réussissait plus à faire garder le silence. Arrivant à la hauteur d’un jeune homme brun qui lui était inconnu et qui demeurait bien trop silencieux -Dimitri-, il murmura à son intention d’une voix sereine et faussement étonnée : « Comptes-tu laisser ces fous s’entretuer publiquement ou bien tu daignes venir m’aider ? » Il n’avait pas besoin d’aide, il évitait juste de se mettre en avant. Seosaph se mêla enfin à la foule et stoppa ses pas juste derrière une odeur alléchante, celle de la femme de Caleb. Il avait eu un tel bon goût et s’étonnait encore qu’il ne lui ait pas sauté dessus dans le sens propre du terme. Se penchant jusqu’à derrière elle sans qu’elle ne le remarque, il ajouta d’une voix trop mielleuse : « La douleur est pardonnable, seulement la colère est tout autre. Il a sûrement ses raisons d’insulter cet agent. Qui sait, il n’y est peut-être pas pour rien dans cette affaire… » Esquissant un sourire satisfait, il recula son visage. Semer le doute, la peur et l’indignation. Jolie petite soirée qui se profilait et déjà il sentait l’odeur du jeu se mêler à celle des chairs alléchantes.
SHOW ME YOUR TEETH Arrivée à Salem : depuis le jour de ma naissance et au rythme où vont les choses jusqu'au jour de ma mort ... Votre avis sur les évènements ?: Adresse:
Sujet: Re: SCÉNARIO DE JEU #2 ╄ may the lord have mercy on yourself Mar 31 Mai - 19:56
Dylan leva les yeux au ciel avec un soupir. Salem était vraiment peuplé d’abrutis de première zone. Dans quelle autre ville au monde se battait on pour savoir si oui ou non il y avait des vampires parmi les habitants ? Il n’y avait que dans des petits bleds comme celui-ci que ce genre de chose pouvait arriver. Dans n’importer qu’elle métropole, ce genre de crime serait passé inaperçu. Il y a deux personnes qui meurent chaque seconde sur terre. Et pour quelques décès de plus à Salem, le monde s’en retrouvait chamboulé comme si l'on avait retrouvé le cadavre de Big Foot. Bien sûr, tout ce qu’il se passait était une tragédie, mais il n’y avait rien de surnaturel dans cette histoire pour l’amour du ciel. Cette paranoïa commençait gravement à lui taper sur le système. Peut-être que si la police se concentrait un peu plus sur les vivants plutôt que d’aller remuer des ossements en espérant y trouver un mort vivant suceur de sang, l’enquête avancerait plus rapidement. Cette ignorance générale, ce besoin de s’inventer des histoires c’était juste éviter de se confronter à la terrible réalité, il y avait un tueur à Salem. Un tueur qui n’avait pas les dents longues et une cape, il ne se transformait pas en brume et n’accueillait pas les gens dans son château avec un « Bonsoir monsieur Harker faites attention de ne pas vous couper, je ne bois jamais... de vin ! ». Staker était effrayant, le peu de fois où elle l’avait vu, il lui avait donné des frisons. Mais cela venait plus de son regard glaçant et de son sourire inquiétant de vieil homme. En dehors de cela il s’était toujours montré charmant et courtois. Peut-être que c’était lui le tueur après tout mais si le grand-père était un meurtrier, il était un meurtrier tout ce qu’il y a de plus normal. On était même pas certain du nombre de psychopathes après tout cela pouvait tout aussi bien être une bande de jeune qui aurait abusé de Twilight et autres Vampire Diaries.
Cette grosse brute de Robert Young avait poussé cette vielle bique de Martha et s’apprêtait à envoyer son poing dans la figure de l’agent immobilier à côté duquel elle s’était plantée. Cela commençait à tourner à la bataille rangée et un rapide coup d’œil alentour lui informa que de plus en plus de gens s’était agglutiner, comme des mouches sur un fruit trop mur. Même la très respectable femme du pasteur s’était jointe au joyeux foutoir. Qu’est-ce qu’une femme aussi proche de dieu pouvait bien penser de ces blasphémateurs ?
Simmons tomba sur le sol, son nez qui ,avait maintenant un angle inquiétant, saignait abondement, tachant ce qui devait certainement être sa plus belle chemise. Cela allait trop loin, beaucoup trop loin.
Son mari lui attrapa le bras, mais elle se dégagea rapidement et vint se planter devant Young, lui enfonçant un doigt accusateur dans sa poitrine.
« Pour qui vous prenez-vous espèce de grand malade ! »
Oh, il pouvait toujours tenter de la frapper, elle n’était pas sa femme ni ses gosses, elle n’aurait pas peur d’aller porter plainte pour coups et blessures. Dylan se dégagea malgré tout rapidement de la portée de ses poings et s’agenouilla à côté de l’agent immobilier.
« Vous allez bien ? Vous pouvez vous lever ? »
Cherchant rapidement dans son sac elle lui tendit un mouchoir en papier.
SHOW ME YOUR TEETH Arrivée à Salem : Il y est né Votre avis sur les évènements ?: Adresse:
Sujet: Re: SCÉNARIO DE JEU #2 ╄ may the lord have mercy on yourself Mer 1 Juin - 18:43
Les gens s'agglutinaient davantage, assistaient au spectacle avec parfois l'air accablé, compréhensif ou encore indigné devant le manque de tenu du jeune garçon. Cependant, l'avis général était de le laisser faire. Il se calmerait bien à un moment, et si cela l'aidait à soulager sa peine, ce n'était pas forcement une mauvaise chose. Seulement, Dimitri était loin de douter que ce n'était pas du tout de l'avis du promoteur immobilier qui, lassé de ces accusations, eut un geste malheureux, qui envoya le petit quelques pas plus loin. Des "ho" d'indignations ont commencé à s'élever dans la salle. Dimitri, dans le mouvement général s'était lui aussi légèrement rapproché, si bien qu'il admirait assez bien la scène - d'autant plus que sa taille, devant celle de la population de Salem, vieillissante l'y aidait. Il eut lui aussi un sursaut qu'il n'eut pu réprimer, un geste en avant, un élan refoulé de surpermanie. Dedans, les esprits s'échauffaient, on en venait aux mains. Soudain, une voix. Elle lui demandait d'agir. Tournant la tête, il s'aperçut que c'était un homme, qu'il avait certainement déjà vu, mais dont il n'avait gardé aucun souvenir. Il devint très vite qu'une capuche relevée, qui s'était frayé un chemin à l'intérieur de la foule. Dimitri ne réfléchit pas et lui emboîta le pas. En traversant la foule, on remarqua des regards diffus, des poings serrés et des bouches grandes ouvertes, masquées par des mains ornées de bagues. Bientôt Dimitri pu admirer un spectacle qui le laissait perplexe. L'homme était à terre et on retenait celui qui l'avait mis dans cet état de continuer. C'était irréaliste, des gens s'interposaient. Il avait peur que s'il fermait les yeux et qu'il les rouvrait quelques secondes plus tard, il aurait trouvé une autre personne à terre en prime de nouveaux agresseurs potentiels. Il devait s'interposer. Son bon sens commun l'y incitait.
« Mais, stop ! » dit-il, haletant, peu sûr qu'on l'ait véritablement entendu, mais ce n'était pas important. Il était là, proche de la scène, et il espérait que sa présence physique - peut-être trop sûr de lui en bon adolescent qu'il était - suffirait à intimider les hommes vieux et bedonnant qui ont le sang un peu trop chaud. En jetant un petit coup d’œil, il fut surpris de voir que des femmes s'étaient mêlées un peu à l'affaire, ou qui étaient suffisamment proches pour y avoir pris partie. Il n'avait assisté à de scène semblable depuis bien longtemps. Une d'elle s'était même interposée devant monsieur Simmons. C'était une scène qu'il était plus commun de voir dans les bars, où la bière embuaient les sens de ces bons gens. Et même dans ce genre de situations, il n'était que rare de voir des femmes intervenir. Elles ne se sentaient en général pas très concernées par les démonstrations de virilité, des décharges violentes de testostérone entre autres histoires de conquête de fierté. Elles étaient plus psychologiques, elles tâtaient le terrain. Elles essayaient d'analyser les faiblesses et dans la plupart des cas, il leur suffisait de dévoiler leurs charmes pour obtenir ce que bon leur semblait. C'était peut-être pour ça que Dimitri n'aimait pas trop les filles, elles sont trop compliquées.
Dernière édition par Dimitri W. Carpenter le Dim 12 Juin - 19:03, édité 1 fois
SHOW ME YOUR TEETH Arrivée à Salem : depuis combien de temps êtes-vous là ? Votre avis sur les évènements ?: Adresse:
Sujet: Re: SCÉNARIO DE JEU #2 ╄ may the lord have mercy on yourself Jeu 2 Juin - 18:18
Autour d'Amy, les gens s'agitaient de plus en plus, et la tension entre chacun était particulièrement palpable. Sa mâchoire se crispa en voyant le triste spectacle qu'avait causé le fils du défunt. Les habitants de Salem présents et soucieux d'être aux premières loges jouaient des coudes, la faisant grimacer d'indignation et d'exaspération à leur égard. Si elle restait silencieuse, elle voyait très clairement les différentes réactions qu'avaient provoqué ces événements. Si bien qu'elle sursauta quand Robert Young fit des siennes. Aussitôt, une jeune femme, Dylan Rosenwood, prit les devants pour aller aider le pauvre agent immobilier qui se retrouvait le nez en sang. Elle ne faisait ainsi qu'honorer sons statut d'assistante sociale. Mais Amy elle, était moins impulsive, et se sentait déjà plus de difficultés à s'imposer. Elle hésita à aller l'aider... Puis décida finalement de faire ainsi. De toute façon, Caleb n'arrivait pas à lui seul à faire régner un semblant d'ordre. Cependant, à l'instant où elle allait se frayer un chemin entre les quelques personnes qui lui bloquaient le passage, une voix masculine et presque cristalline parvint à ses oreilles. La ton, ainsi que la voix elle-même en question lui arracha un frisson et elle en ressentit de désagréables picotements dans la nuque. Elle fronça les sourcils un instant en écoutant ses paroles. Il commentait les derniers mots qu'elle avait adressé à sa voisine. "Pas pour rien dans cette affaire ?" Le garçon pouvait-il donc avoir raison ? Soudain terriblement intriguée, l'institutrice tourna vivement la tête pour découvrir le visage de son mystérieux locuteur. Mais il avait disparu bien trop vite, et se réduisait désormais à une capuche sombre de plus qui se fondait dans la masse, suivie d'un lycéen au visage volontaire.
Amy serra les dents et se demanda si la mystérieuse voix avait également quelque chose à faire dans cette histoire. Si elle lui avait dit ceci avec tant d'assurance, elle devait probablement savoir de quoi elle parlait. Se maudissant soudain de n'avoir été capable de la rattraper, elle chercha dans la foule la capuche qu'elle avait simplement brièvement aperçu. Mais la tentative était idiote, il demeurait évidemment invisible. Elle soupira doucement, et décida cependant de ne pas rester éternellement immobile. Ainsi laissa-t-elle quelques personnes rattraper le pauvre Simmons tandis qu'elle se rua vers le jeune homme projeté quelques mètres plus loin par un violent coup de l'agent immobilier. Autour d'elle, la foule s'affolait, des cris d'indignation retentissaient. C'était le chaos total, jamais Amy n'avait vu ça à Salem, du moins à un enterrement. Certains hurlaient à Simmons de quitter la ville pour le malheur qu'il avait apporté, d'autres, plus rares, tentaient de défendre Straker qui, bien que son nom n'ait pas été directement mentionné, était pourtant implicitement le sujet au coeur des querelles. L'institutrice porta une main tremblante à son front. Les événements la dépassaient, elle se sentait désormais complètement perdue. Mais enfin parvint-elle à atteindre le fils de Ty qui ne se calmait pas et redoublait de rage au coup porté à son visage. D'autres avaient eu la même idée qu'elle et elle prit le jeune homme par le bras pour essayer de le raisonner et le calmer. Le pauvre garçon hurlait, le visage rouge de rage.
« Mais vous êtes tous aveugles, ou quoi ?! C'est lui ! C'est à cause de lui !! Par sa faute Salem est menacé ! Il en tuera bien d'autres encore ! »
Amy frissonna d'effroi à ses accusations et leva un regard inquiet à son mari, un peu plus loin. Elle chercha alors rapidement ses enfants du regard, qu'elle savait pourtant pas loin, et tenta à nouveau de calmer le pauvre garçon, dans le but de l'éloigner de la foule par la suite et lui redonner raison. Il ne pouvait pas dire la vérité. Il délirait tout simplement. La mort de son père l'avait juste bouleversé. Rien de plus.
Seosaph E. O'Cahan
Sharp fangs & Troubled mind
Messages : 152 Avatar : Aaron Johnson Crédit : Dandan
Points : 128
SHOW ME YOUR TEETH Arrivée à Salem : depuis combien de temps êtes-vous là ? Votre avis sur les évènements ?: Adresse:
Sujet: Re: SCÉNARIO DE JEU #2 ╄ may the lord have mercy on yourself Lun 6 Juin - 18:55
Personne n’y croyait. Personne ne voulait réellement y croire. Si l’atmosphère était aussi tendue près de ce crématorium alors qu’elle aurait du refléter deuil et recueillement, n’était-ce pas parce qu’un malaise s’était installé depuis trop longtemps à Salem ? La petite ville n’avait jamais été un exemple de bien-être et d’épanouissement mais ces derniers temps, elle devenait plus particulièrement étouffante d’hypocrisie. On avait beau continuer de vivre comme si de rien n’était, quand on était un avis extérieur –voire de ceux qu’on craignait carrément-, il était aisé de remarquer les petits détails qui trahissaient la peur des habitants : messes qui redoublaient, événements incongrus qui survenaient et enfin cette dispute publique. La moindre erreur devenait prétexte à accuser le fautif de tous les maux qui frappaient Salem et une fois encore, la présence d’un simple vieil homme devenait une affaire d’état. Alors qu’il poursuivait sa lente marche à travers les âmes perturbées de la foule, une envie de rire démangeait ardemment Seosaph. C’était lui le véritable coupable, lui et toutes les têtes discrètes que lui n’avait pas manqué de remarquer. De longs cheveux blonds et soyeux lui étaient tantôt apparus : Nala, la plus vampirique des infirmières. Alors qu’elle lui avait sauvé la mise maintes et maintes fois et qu’elle continuait parce qu’il ne supportait pas les crimes qu’il commettait intentionnellement, il ne pouvait plus avoir de doute quand il l’apercevait au loin… Et cet homme bien trop distingué qui tentait de dissimuler la bête qui sommeillait en lui, ne le remarquait-on pas ? C’était criant de pathétisme. Les loups étaient tapis dans la bergerie, vulgairement couverts d’une peau de mouton et les brebis broutaient sans la moindre once de soupçon. Qu’elles profitent, le repas était si vite annoncé…
Enfin la tension accumulée explosa quand le gros robuste colla une droite bien placée dans le nez de M. Simmons. La surprise s’éleva dans la foule et pourtant le vampire demeura impassible. Comme si tout ça n’avait pas été prévisible depuis le début ? Dans le lot des Américains, il y a toujours ceux qui discutent et ceux qui agissent : il fallait bien une grosse brute pour mettre du piment. Seosaph n’avait jamais vraiment aimé ces paquets de nerfs. Ils étaient trop durs sous la dent et bien souvent leur sang était d’autant plus amer qu’ils avaient une nutrition complètement atypique et probablement enrichie en graisses. Même quand on était un prédateur, on n’en gardait pas moins la notion de saveur et de goût dont l’Irlandais ne pouvait se passer, à défaut d’être obligé de dévorer des vies humaines. Sous l’effet d’une étrange euphorie, Seo leva ses mains, s’apprêtant à applaudir mais il se ravisa quand il remarqua qu’il était bien le seul. On se précipita vers la victime, puis un doux arôme ferreux parvint à ses narines. Il en frémit et son regard soudainement allumé d’une lueur animale se posa sur le nez ensanglanté de l’agent immobilier. La blonde pouvait crier, il en redemandait. Et il allait s’occuper personnellement dudit M. Simmons. Il allait le soigner à sa manière. Sans même savoir pourquoi il chercha du regard le jeune homme qu’il avait interpelé quelques instants plus tôt. Il paraissait si crédule, si calme qu’il avait éveillé une certaine curiosité chez Seosaph. Quand il s’interposa pour calmer le jeu, le vampire se frotta les mains. Il s’avança à sa hauteur, s’écartant et s’exposant un peu plus à la vue des autres. On reconnaitrait le barman peu aimable mais sans problème, il ne s’inquiétait pas à ce moment-même. Seulement l’apparition qu’il avait faite auprès de la femme de Caleb avait déjà été oubliée : sans doute ne pourrait-elle pas le reconnaitre. Il l’espérait sinon la suite des événements était imprévisible.
Entourant le bras d’une poigne froide mais ferme de Dimitri, il leva la tête vers lui –peut-être avait-il une tête de plus que lui à tout casser, étrange puisqu’il Seo était certain qu’il le dépassait de force maintenant qu’il était mort. « Allons mettre à l’écart ce pauvre M. Simmons. » Il avait volontairement pris une voix inquiète et nul doute qu’on n’y verrait que du feu. L’entrainant vers le vieil homme à terre, il s’agenouilla près de Dylan, venue au secours. Son parfum écœurant, typique de l’égocentrisme féminin, couvrait difficilement l’odeur de sa chair et quand bien même elle fut appétissante au regard, le sang qui s’écoulait le long des lèvres puis du menton de l’agent retenait bien plus son attention. Une pointe de malice dans ses yeux bleu glacés mais sur un ton concerné et sérieux, il lui adressa la parole : « Mrs. Rosenwood, ce n’est pas le boulot d’une femme. Laissez-nous nous en occuper. » Ils se connaissaient mais quand le mari était présent –mari et accessoirement source de revenus de Seo-, il préférait jouer la carte de la diplomatie. Après tout, ils ne partageaient aucune affinité si ce n’était le contraire. Esquissant un coup d’œil vers l’inconnu qui l’avait accompagné, il osait espérer qu’il marcherait inconsciemment dans la combine. Il en sortirait peut-être vivant par la suite.
SHOW ME YOUR TEETH Arrivée à Salem : depuis le jour de ma naissance et au rythme où vont les choses jusqu'au jour de ma mort ... Votre avis sur les évènements ?: Adresse:
Sujet: Re: SCÉNARIO DE JEU #2 ╄ may the lord have mercy on yourself Dim 12 Juin - 23:32
Le mouchoir qu’elle venait de tendre à Simmons était déjà imbibé de sang, sa bouche se tordit dans une légère expression de dégout. Toute la partie basse de son visage était couverte du liquide écarlate à présent et l’hémorragie ne semblait pas prête de s’arrêter. Il y avait de fortes probabilités que son nez soit cassé. Dylan releva la tête et sonda la foule à la recherche de la personne qu’elle recherchait. Elle était pourtant certaine d’avoir aperçu la chevelure blonde de Nala dans les environs. Celle-ci était infirmière non de dieu, pourquoi n’intervenait elle pas quand on avait besoin d’elle. Peut-être était-elle déjà partie ? C’est ce qu’elle aurait dû faire aussi. Partir sans se retourner et sans se mêler à ses querelles de voisinages. Elle pouvait sentir le regard réprobateur de son mari sur sa nuque. Mais le mal était fait à présent et Dylan avait beau avoir une bonne flopée de défauts, elle n’était certainement pas du genre à renoncer. Tout comme son mari avait une réputation de bulldog du barreau à Portland, elle ne lâchait pas un bout de viande une fois qu’elle l’avait entre les dents. Et ces vieux bouseux aller vite le comprendre.
À même le sol son champ de vision était limité et elle ne vit Séophah et le jeune qui l’accompagnait qu’une fois qu’ils étaient déjà accroupis à ses côtés. Oh merveilleux. Elle était agenouillés sur le sol boueux à épongée le sang de Simmons, se mettant une bonne partie de la ville à dos et voilà que le barman se ramener. Cela faisait un moment qu’elle ne l’avait pas vu en ville. Peut-être que lui aussi dormait dans un cercueil dans une vieille cave puante le jour venu ? Il n’était peut-être pas un suceur de sang, mais en tout cas vu le fric qu’il lui avait déjà ponctionné on pouvait dire que l’irlandais l’avait prise à la carotide.
« Mrs. Rosenwood, ce n’est pas le boulot d’une femme. Laissez-nous nous en occuper. »
Pas le boulot d’une femme hein ? Elle faillit laisser échapper un rire moqueur, mais se retint ne voulant pas attirer l’attention sur leur petite conversation. Elle se contenta de lui répondre avec un sourire mauvais, lui faisant comprendre qu’elle voyait clair dans le petit jeu qu’il tenter de jouer. Et il savait parfaitement qu’en la présence se son mari elle ne pouvait rien répondre. Un jeu de dupe parmi tant d’autres à Salem.
« Vous avez raison, M. O'Cahan, il vaut mieux laisser des gens de confiance comme vous et votre… ami s’en occuper. »
Dylan se releva doucement, époussetant sa robe humide d’une poussière qui n’existait pas. Si elle avait été en colère quelques minutes auparavant, à cet instant elle était furieuse. Elle avait passé tant d’années dans ce bled pourri qu’elle savait exactement que son comportement allait engendrer des commérages pour les 10 prochains mois au moins. Pointant un doigt accusateur vers la foule elle leur dit d’une voix forte.
« Si vous êtes tellement persuadés que Starker est le coupable, pourquoi vous n’allez donc pas le chercher chez lui avec des fourches et des torches enflammées hein ? On pourrait peut-être aussi le pendre au et court sur la place publique ou encore mieux ! On pourrait lui faire un simulacre de procès et ensuite le bruler comme dans le Massachusetts ! Vous n’êtes qu’une bande de red-necks sans une once de jugeote. Si vous étiez si sûre que le vieil homme était le coupable, vous vous en seriez déjà débarrasseur pas vrai ? Et ce serait rester notre petit secret. Ce ne serait pas une première. On sais tous que tout le monde ici à quelque chose à cacher. »
Et Dylan sourit de son sourire le plus brillant. Parce que si quelqu’un connaissait les secrets de tout le monde c’était bien elle. Si le déballage de linge sale en public devait commencer aujourd’hui, elle avait de quoi faire.
SHOW ME YOUR TEETH Arrivée à Salem : Depuis ma naissance. Votre avis sur les évènements ?: Adresse:
Sujet: Re: SCÉNARIO DE JEU #2 ╄ may the lord have mercy on yourself Mar 14 Juin - 7:02
En venant ici, elle savait pertinemment qu'elle aurait tout le plaisir d'assister aux démonstrations de tensions entre les habitants de Salem. Néanmoins, elle ne s'attendait pas à ce que tout ceci soit sur le point de tourner en bagarre générale. La grande majorité semblaient prêts à s'entre-tuer pour défendre leur point de vue. C'était encore plus excitant que tout ce qu'elle avait pu imaginer. Et personne ne savait que les ennemis, les loups étaient là, tapis dans l'ombre. Elle n'avait eu aucun mal à repérer Seosaph parmi la masse, à qui elle adressa un sourire amusé. Elle ne s'attendait pas non plus à ce que Simmons prenne un tel coup. La ville était en ébullition. Le sujet des vampires était bien plus brûlant qu'il ne le paraissait, et Nala s'en réjouissait. Il y avait tant d'hypocrisie parmi les habitants qu'un peu de franchise et de violence ne pouvait pas faire de mal. Il était tant que tous expriment ce qu'ils pensaient réellement. Et puis, cela lui permettait de séparer ceux qui étaient dangereux pour elle des sceptiques. Étrangement, les personnes qui semblaient les plus propres sur elles étaient toujours les plus promptes à laver leur linge sale en public. Étonnant, n'est-ce pas ? À toute cette cacophonie, il ne manquait que ce cher Straker. S'il apparaissait soudainement, ce serait l’apothéose, un feu d'artifice qui clôturerait cette fabuleuse soirée.
Le coup que Simmons reçut changea la donne. Malgré qu'elle se trouve à une certaine distance, son odorat perçut les douces effluves de sang qui se dirigeaient jusqu'à ses narines. Elle n'avait pas eu le temps de se nourrir avant de venir, et à présent elle n'avait qu'une envie : se précipiter sur l'agent immobilier et le vider de son sang. Mais elle n'en fit rien. Au contraire, elle se recula, mettant le plus de distance possible entre elle et ce délicieux breuvage. Elle ne devait pas craquer, surtout pas à ce moment précis où les yeux de tout Salem étaient braqués sur cet homme. Mais elle ne pouvait pas non plus rester éloignée. Tout le monde se demanderait pourquoi le seul membre du corps médical présent ne bougeait pas. Elle ferma les yeux, et prit une profonde inspiration. Elle ne les rouvrit qu'une fois qu'elle fut totalement calme et sereine. À présent qu'elle avait repris ses esprits, qu'elle savait ce qui l'attendait, elle devrait être capable de se contrôler. Elle sortit cependant une petite bouteille d'alcool à 90° qu'elle transportait toujours sur elle, l'ouvrit et en respira les effluves. Cette odeur détestable lui permettrait néanmoins de se retenir. Puis, elle fit demi-tour et retourna sur les lieux de la bagarre.
Lorsqu'elle vit Seosaph penché sur Simmons, son sang ne fit qu'un tour et elle eut un très mauvais pressentiment. Elle précipita son pas, et lorsqu'elle vit le regard du vampire, son impression se confirma. Que cherchait-il à faire ? À mordre cet homme alors que toute la ville le voyait partir avec lui ? Que voulait-il, que les habitants de Salem le traîne sur la place publique ? Elle n'avait pas la moindre envie d'être exposée et aucune intention de passer derrière lui pour réparer ses bêtises. Elle le bouscula, s'accroupissant près du blessé.
« Ecartez-vous, je prends le relais. »
Elle n'oublia pas de lancer un regard noir à l'Irlandais et le traita mentalement d'imbécile, en se promettant de lui faire la leçon dès qu'ils seraient seule. Heureusement, sa colère lui permit de se concentrer sur autre chose que le sang chaud et épais qui coulait du nez de Simmons. Elle se dépêcha de sortir quelques produits qu'elle transportait toujours sur elle à cause de ses névroses, et qui seraient bien utiles dans le cas présent.
Néanmoins, comme la plupart des gens, elle fut largement distraite de sa tâche par son ancienne camarade de lycée qui disait tout haut ce que beaucoup pensait tout bas. Ce petit discours la fit sourire. Oui, tout le monde avait quelque chose à cacher.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: SCÉNARIO DE JEU #2 ╄ may the lord have mercy on yourself
SCÉNARIO DE JEU #2 ╄ may the lord have mercy on yourself