RUTH a bien malheureusement sombré. Si vous voulez vous amuser, incarner un personnage déjanté (peut être un peu moins dark que sur ruth mais tout aussi fou ), je vous conseille ce forum > http://impassedudejante.forumgratuit.fr/ Non seulement vous m'y retrouverez, héhé quel privilège, mais en plus, il est actif, amusant et complètement loufoque. A bientôt. C'était Sadie McMurphy à l'appareil, ce message s'autodétruira dans 3...2...1 seconde.
Running Up That Hill
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SHOW ME YOUR TEETH Arrivée à Salem : Deux ans et des brouettes. Votre avis sur les évènements ?: Adresse:
Sujet: Out of reach. [Seosaph] Lun 20 Juin - 16:32
Tricher n’assure pas la victoire, suivre les Règles, encore moins.
Le dispensaire de Dale est au final bien pratique. Nous brassons une bonne partie de la population des environs. Et qui dit brassage, dit bouffe à volonté pour moi. Que du bonheur, ou presque. L’hôpital de Salem n’est pas un concurrent dont nous devons nous inquiéter. Les soins coutent cher pour qui ne possède pas l’assurance adéquate. Dale eut l’idée du siècle en acceptant de soigner les indigents et autres nécessiteux du bled. Oui, je l’avoue, notre train de vie new yorkais me manque infiniment mais que ferions-nous d’un paquet de pognon à Salem ? Où irais-je le dépenser ? Nulle part bien sûr… Car il n’y a rien à faire dans les parages. Fort heureusement que je suis assez débrouillarde pour avoir trouvé de quoi m’occuper pour un bon moment. En parlant d’occupation, je devine aux longs soupirs de Dale, allongé sur notre lit, qu’il ne semble pas apprécier de me voir me préparer à sortir. Je lui jette un coup d’œil indifférent en enfilant un jean, un pull sombre puis des talons hauts qui allongent davantage ma silhouette. J’ai l’habitude d’être nettement plus chic mais il n’y a pas grand monde pour me jalouser mon élégance dans ce bouge d’abrutis de bouseux. Oui, je suis de mauvaise humeur et sentir les doigts de Dale sur ma nuque ne me décrispent pas,
« N’y va pas, reste avec moi cette nuit. » « Tu sais parfaitement que je dois le surveiller… » « Oublie le pour ce soir. Ne sois pas obtus, viens te coucher… »
J’en lève les yeux au plafond, trouvant sa proposition lassante. Depuis que je suis une immortelle, le corps de Dale, ne me fait plus envie autant qu’avant. Comme si le sang dont je me nourris prenait toute la place. A moins qu’il ne me faille pimenter davantage nos ébats ? Le mordre plus fort, lacérer ses chairs, lui arracher des cris de douleur et non de plaisir ? Oui, je suis tellement violente à présent qu’il n’y survivrait pas. Etre veuve ne fait pas parti de mes priorités, avoir un mari médecin et mortel m’est fort utile. Pour l’instant. Sans sourire, je m’étends sur lui, mordillant ses lèvres… Il croit sans doute la partie gagnée puisqu’il m’enlace, glissant ses mains sous mon pull. Je suis la plus rapide en saisissant ses poignets et en l’attachant aux montants du lit avec sa cravate dont je le débarrasse d’un même mouvement. Il ne se débat pas, bien au contraire, Dale aime être mon prisonnier, cela et bien d’autres choses. Par contre, que je me redresse en le plantant là, cela, il parait m’en vouloir. Il gigote pas mal, me cajolant d’abord puis furieux ensuite, m’ordonnant de ne pas quitter la maison, de le détacher et tout un tas d’autres trucs ridicules. Enjôleuse, je lui lance un baiser du bout des doigts,
« Essaye de ne pas ameuter les voisins Trésor. Tâche également de ne pas trop te fatiguer, à mon retour, nous passerons aux choses sérieuses. »
C’est tout. La minute suivante, je suis dehors, marchant d’un bon pas. Cap sur le quartier sud, j’y suis obligée, l’objet de mes préoccupations s’y trouve. La simple pensée de O’Cahan m’arrache une grimace contrariée mais il ne sera pas dit que je m’en tiendrai à tous les refus qu’il pourra m’opposer. Cet immortel représente la toute première tâche que Straker me confia en personne. Pensez donc que l’échec n’est absolument pas permis vu mon attachement à notre Père à tous. Je louvoie entre les rares passants éméchés qui caractérisent à merveille mon opinion générale sur Salem. Tous des déchets. Les mordre ne me fait pas envie, d’ailleurs, je me suis copieusement nourrie un peu plus tôt. Ce qui veut dire que je suis en pleine possession de mes moyens et de ma puissance. Quelques ivrognes de sexe masculin me sifflent gaiment, se permettant quelques remarques salaces concernant mon anatomie. Bien sûr que je suis parfaite, nul besoin de me le signaler, mais flattée que l’on remarque l’évidence, j’en rejette mes boucles blondes d’un geste de fausse désinvolture. Je ne regrette rien de mon humanité, sauf une chose : Mon reflet. J’aimais me contempler. Cela m’a toujours rassuré de me savoir ravissante. Désormais, c’est par les regards masculins que je me sais désirable. Ce fut un tantinet perturbant un tout début, à présent, pourvu d’un magnétisme d’immortelle, je ne crains aucun commentaire désobligeant sur ma personne. Je continue sur ma lancée, chaloupant tout en restant digne sur mes talons aiguilles.
Nous y voici, le bar où ma cible travaille chaque nuit. Comment je le sais ? Par les patients du dispensaire bien sûr. Radio trottoir est encore plus utile qu’une recherche dans le bottin de Salem. Il m’a suffit de lancer le nom de l’irlandais pour que quelques langues se délient. L’avantage des petites villes. En bref, il n’y a pas de sot métier et j’espère bien que l’irlandais me paiera un verre ou deux lorsqu’il se sera décidé à succomber. Sûre de moi, de mes arguments, de mon charme, et accessoirement de ma sournoiserie, je campe devant le bar miteux, m’asseyant sur le capot d’une poubelle sur roues quelconque. L’établissement finira bien par fermer ses portes. J’ai dans l’idée que O’Cahan sait que je suis dans les parages. Sa présence est diffuse mais je ressens mon congénère dans mes veines. En prenant de l’âge, il parait que je serai en mesure de repérer mes semblables sur une très longue distance. Comme il me tarde de gagner en puissance.
L’attente est longue. Cela en devient vite pénible. Je sais me montrer patiente quand il le faut mais là… Je jure bien que s’il me refait le coup de la dernière fois, je le ligote et je le traîne chez Straker par les cheveux. Marre que l’on me résiste ! Bon d’accord, nous n’en sommes qu’à notre seconde rencontre mais ce casse-pied de première semble prendre un malin plaisir à me contrarier. Des clients sortent de l’échoppe… Plus morts que vifs si vous voulez mon avis et lorsqu’enfin l’enseigne s’éteint, je me doute que les employés vont finir par sortir. Et s’il fait mine de m’ignorer en me reconnaissant ? Et bien je vais le pister sans relâche et peut-être même bouffer tous ceux qui l’accompagnent pour avoir son attention. Je ne suis pas idiote, je sais que Straker souhaite qu’il ne lui soit fait aucun mal pour l’instant. Si notre Père voulait la perte de l’irlandais, c’est une sœur ou un frère plus âgé qu’il aurait envoyé. Car oui, à quelques semaines près, O’Cahan et moi sommes du même âge vampirique. Mais qu’importe, je suis la première phase : La douceur.
Seosaph E. O'Cahan
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Sujet: Re: Out of reach. [Seosaph] Sam 25 Juin - 10:02
LUKA&SEOSAPH
« On peut toujours compter sur toi le soir, O’Cahan, même quand c’est plein à craquer. Si la gourde qui me sert de femme ne dilapidait pas l’argent du bar, je t’augmenterai certainement. » Suivit de ses paroles ironiques un rire gras et bruyant qui laissait également entendre la longue respiration sifflante de son auteur. Quand on mangeait autant, il ne fallait pas s’étonner d’avoir des problèmes de santé mais ça les américains ne le comprenaient donc jamais. L’homme qui avait parlé scella alors sa plaisanterie en donnant une puissante tape dans le dos dudit O’Cahan puis s’éloigna dans l’arrière-boutique sans pour autant s’arrêter de rire. Si personne n’avait bronché dans le bar, il aurait au moins eu le mérite d’être son propre public. Lorsqu’il eut disparu, Seosaph émit un grognement sourd. Il détestait qu’on porte la main sur lui comme ça même amicalement. Combien de fois avait-il remis en place sans ménagement et avec peu de délicatesse les clients un peu trop éméchés qui avaient cru bon de prendre le barman pour un copain. Si son patron louait ce genre d’initiatives qui contribuaient à la ‘bonne’ réputation de son bébé, il n’avait toujours pas compris que l’irlandais n’agissait que pour sa propre personne. La générosité il avait donné. En bougeant lentement les muscles de son dos comme pour se débarrasser de la trace invisible de cette main adipeuse, il en profita pour faire craquer les muscles de son cou. Voilà plusieurs heures qu’il servait toujours les mêmes têtes derrière ce comptoir. Quelques-uns daignaient encore lui adresser la parole –dans l’espoir d’un crédit impossible-, d’autres ne le regardaient même plus alors qu’ils réclamaient leur du. Ceux-là, Seosaph les gardait consciencieusement en mémoire : tôt ou tard ils paieraient. En silence, il se remit à essuyer rapidement les verres qu’il venait de rincer avec efficacité. Ce job l’épuisait et l’écœurait, il fallait être réaliste, mais il avait au moins le mérite de l’éloigner de toute tentation qui serait fortement gênante. Quoi de mieux qu’un bar pour profiter des effluves lourdes des différents alcools ? Pour respirer la fumée âcre des cigarettes et cigares qu’on fumait sans relâche ? Toutes les choses dégoutantes et malsaines de l’homme étaient réunies en ces lieux et Seosaph n’aurait pu trouver mieux pour contrôler tant bien que mal la soif qui l’assaillait et les envies de meurtres qu’il portait à l’égard de tous ces humains stupides et aveugles.
Le temps passait et le vampire gardait toujours la même vivacité à la tâche. Peu à peu il avait pu voir les habitants de Salem se transformer en des espèces de loques molles qui n’osaient parfois même plus bouger, qui changeaient d’humeur d’une seconde à l’autre, riant avec son acolyte un instant et cherchant à lui coller une droite le suivant. L’irlandais se souvenait des séries américaines qu’il voyait en cachette à la télé quand sa mère était partie de la maison. Elles n’avaient jamais eu autant raison : les bars américains c’est la débandade. A cette pensée, Seosaph ne put retenir un rictus moqueur tandis qu’il levait ses yeux bleus vers l’assemblée. Il était comme le spectateur qui assistait à la représentation du siècle : chaque soir était une nouvelle pièce. Maigre satisfaction face à l’ennui qu’il ressentait ici. Soudain, alors qu’il achevait sa tâche en glissant un pan de son torchon dans un passant de pantalon dédié à une ceinture inexistante, son attention fut attirée irrésistiblement vers l’extérieur. C’était comme si l’instinct l’y avait guidé et ce qu’il vit à travers les carreaux sales de la taverne ne l’y trompa pas : l’une d’entre eux. Il pouvait se concentrer sur son être, aucun battement de cœur régulier ne parviendrait à ses oreilles aiguisées. Et Straker n’avait pas choisi n’importe quel vampire pour venir le surveiller cette fois : Luka. Quelle surprise. A croire que le Maitre utilisait ses plus belles recrues à ses fins machiavéliques. Il voulait enrôler les quelques vampires comme lui qui osaient se rebeller contre sa suprématie et quoi de mieux qu’une belle plante pour persuader la gente masculine ? Tous les badauds aux pensées peu recommandables auraient cédé immédiatement à de telles courbes et de tels yeux. Par chance, depuis qu’il était immortel, le charme féminin ou masculin qui pouvait l’exciter ne résidait que dans la tendreté de la chair qu’il mordait ou le sang qu’il buvait qui pouvait avoir un goût différent. Les joies de la vie c’était terminé et quand bien même certains se clamaient heureux de cette nouvelle existence, il ne les croyait pour rien au monde. C’était simplement se voiler la face.
Etrangement, depuis cette vision, Seosaph n’était plus tellement pressé de finir le boulot et de rentrer chez lui. Il allait devoir l’affronter et si cette perspective annonçait une distraction plutôt intéressante, il était lassé de se battre contre eux. Malheureusement, le temps passa vite et bientôt le patron bedonnant annonça la fermeture de l’Old Port Tavern. Le jeune homme rangea toutes ses bouteilles dans un petit placard qu’il verrouilla pour dissuader les éventuels voleurs. Il en profita pour déposer quelques gouttes de whisky près de son nez, comme à son habitude, pour le chemin du retour. L’arôme persistant de son alcool préféré sauverait peut-être des vies ce soir. Empoignant une veste noire, il suivit ses derniers collègues en silence vers la sortie. A peine eurent-ils franchi la porte que le petit groupe fit face à Luka qui s’était postée devant dans l’attente de Seosaph. Quelle poisse ! Sentant la colère monter peu à peu en lui, il s’occupa de fermer à clé la porte d’entrée quand il sentit plusieurs coups de coude rencontrer ses côtes. « Hey O’Cahan, tu ne nous avais pas dit que tu fréquentais une aussi jolie nana. T’as d’la chance mon garçon, profite de ta vigueur ! » Réprimant une envie irrésistible de leur rire au nez avant de céder à la fureur, il prit une profonde inspiration et se retourna tout sourire : « Vous plaisantez ! Si vous saviez combien je la payais, vous comprendriez pourquoi je bosse autant. » Un coup d’œil suffit en direction de Luka pour comprendre la frustration qui brillait dans ses yeux. Elle ne pouvait le tuer pour cet affront. Les rires machistes éclatèrent et alors qu’on lançait un regard avide à l’intéressée, le groupe se dissipa enfin. Ils étaient seuls. Dans leur milieu obscure, parmi les proies qui se hâtaient jusqu’à chez elle. Fourrant une main dans sa poche, il s’approcha d’un pas lent de Luka avant de s’adresser à elle, d’une voix railleuse : « Dans mon extrême bonté, je t’aurai bien proposé ma veste vu ton accoutrement mais je sais que les cadavres n’ont pas froid. » Autant engager les hostilités maintenant, qu’elle comprenne qu’elle s’était déplacée en vain. Une fois de plus.