RUTH a bien malheureusement sombré. Si vous voulez vous amuser, incarner un personnage déjanté (peut être un peu moins dark que sur ruth mais tout aussi fou ), je vous conseille ce forum > http://impassedudejante.forumgratuit.fr/ Non seulement vous m'y retrouverez, héhé quel privilège, mais en plus, il est actif, amusant et complètement loufoque. A bientôt. C'était Sadie McMurphy à l'appareil, ce message s'autodétruira dans 3...2...1 seconde.
Running Up That Hill
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And so the lamb fell in love with the lion [PV Seosaph E. O'Cahan]
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Connor Monroe
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Sujet: And so the lamb fell in love with the lion [PV Seosaph E. O'Cahan] Sam 14 Mai - 13:06
Une maison comme les autres dans Salem. Comme les autres ? Presque. Dans l'une des chambres du premier étage, réside quelqu'un qui à jamais changera l'avenir de la ville. Son nom ? Connor. Jeune fils ainé de monsieur et madame Monroe, fils du pasteur de la ville. La pièce demeure mal rangée. Des vêtements trainent sur le sol, des livres sont posés à la va-vite tout autour du lit. Sur la table de chevet, le premier tome de Twilight, Fascination, est ouvert. Connor adore littéralement ce livre. C'est sa bible, son paradis, son univers. Son contenu est réel pour lui. Oui, il pense vraiment que dans la ville de Forks, une famille de vampire habite dans la forêt dans une somptueuse villa. Il pense vraiment que Robert Pattinson est Edward Cullen, et que le film et le livre ne sont qu'un documentaire véridique sur leurs vies. Fou ? Non, juste fan. Mais le fait est que ce soir-là, Connor n'est pas dans son lit. Pire, il n'est pas dans sa chambre. La porte est fermée à clé, la lumière éteinte. Ce soir, au repas, le jeune homme avait prétexté avoir de la fièvre. Il s'était donc couché très tôt, et avait assuré à ses parents qu'une prière envers le seigneur n'allait pas tarder à le remettre sur pied. La vérité était beaucoup plus horrible. Pour ses parents si pieux. Pour Connor, c'est l'excitation qui prime. Avec l'arrivée des vampires en ville, oui, il croit en leur existence à Salem, le garçon n'a de cesse que d'en rencontrer un. Une créature de la nuit, un sang-froid, qu'importe le nom qu'on peut leur donner, il en verrait un. Mieux, il demanderait à être transformé. Car tel est son rêve le plus précieux. Devenir comme eux. Accepter enfin ce qu'il est. Longeant le mur de sa maison avec le peu de discrétion qui le caractérisait, Connor se dirigea vers un buisson, où il avait préalablement caché son vélo, puis l'enfourcha avant de rouler à toute vitesse vers le quartier Sud de la ville, afin de se rendre à l'old port tavern. Un établissement relativement glauque qui sert de repère à tout les soifards de la ville. Connor n'y va pas pour se souler, ni même pour draguer. Non, ce soir, le jeune homme cherche des vampires. Et pourquoi pas, SON Edward. L'homme qui tomberait fou amoureux de lui, jusqu'à vouloir partager l'éternité avec sa petite personne. Dans ses oreilles, le son de Waste my time résonne dans ses oreilles. « Cause when I'm with you I don't really care what they all want me to be. I just want you beside me. » Non, il ne perdait pas son temps. Il ne croyait plus à rien mis à part cela. Si le seigneur existait, pourquoi l'avoir fait gay, hein ? Il n'était pas malade. Il n'avait pas été contaminé. Alors pourquoi lui ? L'intolérance de la ville lui faisait penser qu'il n'était pas normal, qu'il était différent. Pourtant, dans le monde, personne ne s'étonnait plus de l'homosexualité. Alors pourquoi ses propres parents conservaient encore des croyances si anciennes ? Lui préférait largement croire en ses propres Dieu. Robert Pattinson et la nature. Voilà ce en quoi il croyait. Autour de son cou, une croix d'argent et un pentacle s'entrelaçaient. Symbole de symbiose ? Peut-être. Peut-être aussi que le garçon avait été trop lobotomisé pour enlever ne serait-ce qu'une seule seconde ce symbole de Dieu. « Friends are telling me I lost my mind when I hooked up with you. Maybe that's true. » Totalement. Il savait qu'il perdait tout le monde autour de lui, mais rien n'était plus important que sa passion. Il allait sans dire que si aucun vampires ne vivaient en ville, son état mental en prendrait un grand coup.
Soupirant sous l'assaut mental qui le faisait reflechir depuis déjà une vingtaine de minutes, Connor pédala droit sur le bar, ne s'arrêtant qu'au dernier moment. Il n'avait certes que 20 ans, mais personne ne se souviendrait l'avoir vu dans un tel endroit, puisque tout le monde était bien trop bourré. Le garçon déposa son vélo à l'abri, caché dans une ruelle adjacente avant de pousser les portes de l'établissement, et d'entrer, d'un pas conquérant. Ses pieds le portèrent jusqu'au comptoir, où il adressa un petit sourire au barman, qui était au passage très charmant. Ses cheveux de jais coiffés en tout sens lui donnait un petit air rebelle que Connor adorait. Malheureusement, cet homme n'était certainement pas un vampire. Un vampire entretient toujours son image, et n'aurait jamais travaillé en tant que simple barman, c'était un fait établi. Le fils du pasteur observa les bouteilles situées sur le mur, et tenta de commander de l'alcool. Qui sait, le barman allait peut-être fermer les yeux ? « Je vais prendre une bière s'il vous plait ! » Il afficha son masque de pure neutralité sur le visage avant de se séparer de sa veste de cuir, qu'il posa délicatement sous son postérieur. Il adorait cette veste. C'était un cadeau de son père, cadeau qui faisait de lui un homme, comme le lui disait si bien le pasteur. Tout autour de lui, tout le monde semblait rire, ou parler, ce qui était assez étrange au vue des circonstances actuelles. La ville était plongée dans le chaos et le sang, et pourtant, le mode finissait par oublier. Connor pour sa part, était très excité par cet état de fait. Cette ville était si chiante que de tels événements mettaient un peu d'animation. Le jeune imprudent plongea ses yeux dans ceux du barman, ressortant sa croix, la plaçant au dessus de son t-shirt, juste pour montrer qu'il était pur et innocent, et que l'homme ne lui demande pas sa pièce d'identité. « C'est toujours aussi plein, ici ? » Une question simpliste, juste pour détourner les éventuelles questions du barman. Connor avait vu ça dans un film. Assaillir quelqu'un de questions ou de mots pour lui faire oublier ses phrases. « Des vampires à Salem, vous vous rendez compte ! C'est vraiment trop cool. » Le jeune homme avait toutefois légèrement baissé le volume de sa voix, pour ne pas s'attirer les regards méfiants des autres clients. « Vous y croyez vous ? Je suis sur qu'il y en a ici, c'est obligé. Les vampires aiment attraper des proies faciles. Et un type complètement alcoolisé en est une. Enfin bref. » Peut-être parlait-il dans le vide, peut-être pas. Le fait est que lorsqu'il posa ses yeux sur le barman, Connor aperçu quelque chose de bizarre. De bizarre, et d'exceptionnel. Le regard du garçon s'était nimbé d'une aura dorée, comme si ses prunelles n'étaient qu'or. Le sang battait rapidement à ses tempes, et son cœur ne cessait d'accélérer. Le barman était un vampire ! Hallucinant ! De suite, Connor ne pu le lâcher des yeux. Il ne cessait de l'observer, sans vouloir être impoli toutefois. L'autre croyait peut-être qu'il le draguait, mais il n'en était rien. Le fils du pasteur était si ravi et fou d'avoir enfin rencontré un vampire qu'il arborait continuellement un petit sourire enthousiaste. Il se pencha en avant et chuchota quelques mots en direction du barman. « Vous en êtes un ? » Son sourire s'allongea tandis qu'il sautillait sur son tabouret. « Comment on devient vampire ? Vous pouvez me transformer ? » Oui, il n'y allait pas par quatre chemins. Connor était irrémédiablement un idiot fini en la matière. Sécurité ? Un mot qu'il ne connaissait pas. Et puis, maintenant qu'il savait pour le barman, celui-ci semblait encore plus canon que tout à l'heure. Normal, c'était un vampire !
Seosaph E. O'Cahan
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Sujet: Re: And so the lamb fell in love with the lion [PV Seosaph E. O'Cahan] Sam 14 Mai - 17:43
CONNOR&SEOSAPH
23 heures sonnaient sur la pendule délabrée de l’Old Port Tavern. Elle parvenait difficilement à couvrir le brouhaha ambiant qui s’était emparé des lieux depuis plusieurs heures maintenant et pourtant son patron ne parvenait à se résoudre à la jeter, peut-être était-elle un souvenir heureux d’une époque passée ? Le pub avait ouvert depuis le début de soirée mais l’heure qui précédait minuit marquait souvent le moment de pointe pour tous les ivrognes de Salem – et pour ses employés également. A ce signal, un gros bonhomme, un air peu recommandable sur ses traits vieillis, sortit en trombe de l’arrière du bar vociférant dans le vide. Sans doute la personne qui allait subir ses foudres passerait un mauvais quart d’heure mais c’était connu le gérant n’avait jamais été un homme des plus aimables. Poussant d’un geste puissant la porte du pub, il tourna ses yeux furieux autour de lui à la recherche du responsable qu’il avait eu le malheur d’embaucher il y a trop d’années maintenant. Tandis que son regard s’arrêta sur une masse chevelue et bouclée qui n’avait rien d’américain, il enjamba en quelques instants la distance qui les séparait. L’homme était tapi dans l’ombre des seuls lampadaires qui fonctionnaient encore et seule une épaisse fumée et une odeur de tabac signalaient sa présence tant il fut silencieux. « O’Cahan, tu comptes faire couler mon affaire ? On t’attend derrière le comptoir. » Voyant que l’intéressé ne prit pas la peine de lui répondre ou même de s’exécuter par crainte de représailles, il lança son poing dans son épaule dans une tape peu amicale. Puis tout en continuant de marmonner, il repartit à son poste sans manquer de bousculer les clients qui se pressaient à l’entrée. Enfin le jeune homme se redressa toujours en silence. Achevant la dernière bouffée de sa cigarette, il laissa tomber sur le sol mouillé avant de l’écraser d’un mouvement nonchalant du pied. Elle eut vite fait de rendre sa dernière cendre. Fourrageant ses mains dans ses poches, Seosaph entreprit enfin de reprendre le poste à lequel on l’attendait. Marchant d’un pas lent mais étudié, il jetait un coup d’œil aux hommes qui l’entouraient – sans doute ceux-ci finiraient étalés sur son comptoir d’ici pas longtemps. Son visage s’éclaira sous la lumière artificielle alors qu’il atteignait enfin l’Old Port Tavern. Son teint pâle voire cadavérique attisait toujours autant de regards inquisiteurs mais il suffisait alors d’observer ses prunelles d’un bleu clair presque irréel et ses cheveux aux reflets roux pour mettre sa différence sur le compte de sa venue de contrée lointaine. Il ne leur adressa aucun sourire et avança jusqu’à son refuge près des bouteilles enivrantes. C’est connu, les Irlandais sont toujours maladifs.
L’odeur forte des différents alcools qui trônaient sur le bar aurait pu paraitre écœurante mais c’est avec un certain soulagement que Seosaph l’huma longuement. Tous ces êtres faits de chair et surtout de sang n’avaient certainement pas idée de l’arôme qu’ils dégageaient au-delà de leur sueur. Un arôme si délicieux que le barman les détestait pour autant de tentation : ils auraient tellement voulu achever dans la violence leur vie si misérable. Ils auraient fini de détruire leur quotidien dans des activités peu reluisantes. Celui-ci ne revenait-il pas de voir sa maitresse ? Derrière ses airs d’homme sérieux, se cachait le parfum féminin de celle sur qui il avait posé ses mains de pervers. Et cette dame discrète au fond de la taverne ne dissimulait-elle pas sous ses vêtements de cachemire noir des anciennes blessures à peine cicatrisés qui puaient encore des souffrances qu’elle s’était infligées elle-même. C’était tous des êtres pathétiques qui ne méritaient pas plus que lui de vivre. Etre un vampire avait finalement des avantages : le monde se révélait soudainement aussi réaliste et désillusoire qu’il l’était. Et ce jeune homme qui venait d’entrer, aussi pur qu’un agneau sorti du ventre de sa mère, ne tentait-il pas de se donner un genre ? De toute évidence, il ne venait pas souvent dans le coin au vu des regards moqueurs qui se posèrent sur lui. Laissant échapper un soupir, il se pencha jusqu’au nouvel arrivant pour entendre sa commande, toujours en silence. Tout le monde s’accorderait pour dire que Seosaph n’ouvrait pas souvent la bouche, et quand c’était le cas, ce n’était que très rarement aimable. S’essuyant la main sur le tee-shirt noir trop petit qu’on lui avait affublé, il prépara en quelques gestes adroits et rapides la bière. Au passage, il déposa discrètement plusieurs gouttes près de ses narines : elles l’aidaient à se contrôler, elles le divertiraient. Du moins, il osait l’espérer. Au moment, où il poussa le verre rempli jusqu’au garçon, celui-ci exhiba une croix pour le dédouaner de tout crime. Nul besoin, le travail de l’Irlandais n’était pas de contrôler leur identité, il était là pour servir simplement. Mais la vue de cet objet provoqua en lui une nausée soudaine, si toutefois il était encore capable d’en avoir une. Il recula de plusieurs pas sans perdre l’air impassible qui occupait son visage depuis son arrivée. La question futile du jeune homme lui arracha un rictus amusé tandis qu’il passait sa main dans ses boucles désordonnées. « Tu sais, le pub est le meilleur moyen pour eux de se laver de toutes les conneries qu’ils ont fait durant la journée. Autant te dire qu’on ne désemplit jamais. » Puis il se détourna de lui pour aller fournir quelqu’un d’autre. Pourtant ses oreilles ne se détachèrent pas de sa voix qui continuait de débiter un flot de paroles, comme s’il ne pouvait pas s’arrêter. Il avait beau avoir baissé d’un ton, le mot tabou parvint jusqu’à lui. Autant dire qu’il mettait les pieds dans le plat celui-là ! Le regard étonné et bourru du client voisin ne lui échappa pas. Peut-être valait-il mieux faire taire ce garçon avant qu’il ne soit victime d’un meurtre, et cette fois-ci ses crocs acérés n’y seraient pour rien.
Se tournant jusqu’à lui pour lui sommer de se taire, l’expression surprise et fascinée de Connor le laissa interdit. Celui-ci se penchait vers lui comme hypnotisé. Il n’avait pourtant rien fait, il n’était pas responsable. Et si toutefois il tenait à sa jugulaire, il ferait tout autant mieux de se reposer ses fesses sur le tabouret et rapidement. Il n’eut pas besoin de s’approcher pour l’entendre et la réalité de ses propos eut pour réaction incongrue de faire éclater Seosaph de rire. Littéralement. Ce rire aux éclats, un peu nerveux mais qui passait aisément pour de la moquerie. Comment l’avait-il deviné, il ne voulait pas le savoir. Il était démasqué mais à regarder la curiosité du garçon, nul doute qu’il ne réalisait pas sa découverte. Il était encore sauf pour cette nuit du moins. Posant ses mains calmement sur le comptoir vernis en bois, il toisa Connor durant quelques secondes puis reprit son sérieux avant de sortir, d’une voix moqueuse : « Tout ce que je peux faire pour toi ce soir c’est te transformer en une espèce d’ivrogne comme celui-là dehors qui a l’air de rendre l’âme. Ca te suffit ? » Combattant avec difficulté l’odeur virginale et presque aseptisé qui s’échappait du jeune homme, il fit l’effort de se pencher vers lui avant de poursuivre : « Et je peux seulement t’offrir ce verre. Ce sera une sorte d’excuse quand je serai obligé de te botter le cul pour te faire sortir d’ici une fois que tu auras débité toutes les bêtises dont tu es capable. » Etrangement, Seosaph sentait que la soirée était loin d’être terminée. Par chance, il n’était pas en état de manque ce soir, disons qu’il était moins irritable. Jusqu’à un certain point, le garçon pourrait se permettre de telles blasphèmes ensuite il devrait agir.
Connor Monroe
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Sujet: Re: And so the lamb fell in love with the lion [PV Seosaph E. O'Cahan] Dim 15 Mai - 13:46
Se laver des conneries faites durant la journée ? Sinon, il y avait la confesse, plus économique et plus efficace... Connor lui, n'était pas de ceux qui aimaient parler de leur vie entre quatre mur de bois. Et puis, le curé pouvait-il laver un péché aussi grand que l'est l'homosexualité ? Même Dieu l'abandonnait sur ce coup-là. Pour autant, lui aussi comprenait l'envie de boire jusqu'à plus soif juste pour oublier. Il l'avait fait, une fois. Lors d'une soirée avec ses anciens amis, il s'était défoncé la tête à coup de whisky pas cher, et cela n'avait pas été si efficace qu'il ne l'aurait cru. D'autres remords étaient apparus, peut-être plus forts que ceux qui l'avait conduit à cet état de déchéance. Se morfondre en buvant n'était pas la meilleure solution, mais elle était la seule que ces pauvres types eurent trouvé. Son voisin de comptoir lui adressa un regard surpris quand il s'était mis à parler du mot vampire, et Connor lui adressa à son tour un regard, noir cette fois-ci. « Un problème peut-être ? Vous faites parti de ceux qui pensent que les vampires sont assoiffés de sang ? Qu'ils tuent tout le monde comme ça, qu'ils ne vivent que la nuit et que l'ail les rebutent ? » Il éclata de rire. « Je vous conseille de regarder Twilight, ils vous feront moins peur après ça. » Et puis le serveur éclata d'un rire cristallin, qui aurait du montrer au jeune homme qu'il se moquait de lui. Il n'en était rien. Connor remarqua de suite ce magnifique rire, que seuls les vampires pouvaient posséder. Cela renforça d'autant plus sa conviction, et même s'il se faisait passer pour un illuminé, il n'en avait absolument rien à faire. « Disons que pour ce soir ça suffit. Surtout que si tu dis ce soir, c'est qu'un autre jour tu aurais pu me transformer, donc tu es un vampire. » Il haussa les épaules. « Cherche pas, je suis d'une logique implacable. » Et puis il se pencha vers lui. Connor était comme hypnotisé. Il ne cessait de plonger ses yeux dans ceux du vampire -oui, assurément il ne changerait pas d'avis- malgré le rouge qui colorait ses joues. Il n'était pas habitué à être si proche de quelqu'un habituellement, même si le proche se traduisait en mètres. « M'offrir un verre ? Euh, oui, pourquoi pas. » Il se retourna sur l'homme assis à ses côtés. « Pas parce que je suis attiré par les hommes, quelle horreur ! » Connor se signa, avant d'embrasser sa croix. « Que Dieu m'en préserve. » Ce qu'il pouvait être bon acteur. Il leva les yeux au ciel quand l'homme se ré-intéressa à son verre, et reporta son attention sur le serveur. « Il faut une excuse pour botter le cul des gens maintenant ? » Il s'esclaffa de rire. « En tout cas ce ne sont pas des bêtises, et je ne changerait pas d'avis. Je sais ce que vous êtes, et je partirai pas tant que vous vous assumerez pas. » Connor s'empara du verre préalablement donné par le serveur, et le porta à sa bouche, buvant quelques gorgées du liquide cuivré qui reposait en son sein. Il n'avait jamais trop aimé la bière, celle-ci lui montant trop rapidement au cerveau.
« Parlez moi de vous. Vous êtes du coin depuis combien de temps ? » Connor connaissait à peu près la date à laquelle les gens avaient commencé à mourir ou à disparaître. Il lui suffisait simplement de mettre en adéquation la réponse du garçon avec ladite date et le tour était joué. Ce dont il était sur, c'est qu'il ne l'avait pas souvent vu en journée, ce qui était plutôt étrange. Oui, il travaillait de nuit, mais il devait bien aller à l'église ou à la supérette pour manger, non ? Cela renforçait d'autant plus les soupçons du fils de pasteur qu'il était. « Moi depuis toujours. Mon père c'est le pasteur du coin. Et croyez-moi, votre arrivée et celles de vos potes tombent à pic. Je commençais à vraiment m'emmerder dans ce patelin pourri. » Il haussa les épaules. « Attention, je ne dis pas que j'approuve tout ces morts. Mais je sais que la soif peut-être compliquée à gérer pour vous. » Il se pencha plus en avant, se passant une main dans les cheveux. « Genre, là, mon odeur vous attire, non ? » Il ricana. Il ne voulait pas troubler le pauvre serveur, juste avoir une preuve de ce qu'il avançait. C'est pourquoi il ne détournait pas une seule seconde son attention du jeune homme. « C'est pas trop difficile votre vie présentement ? » Non, il ne parlait pas de son boulot au bar, mais bien de sa vie vampirique. Soudain, il se recula, ne voulant pas faire trop d'effet avec son sang peut-être trop pur aux yeux de la créature. « La mienne est morne, chiante, et totalement futile. J'ai l'impression de n'être qu'un spectateur vide de sens dans un monde qui ne veut pas de moi. Vous savez ce que c'est d'être quelqu'un que vous n'êtes pas au fond ? » Connor soupira. Pour tout le monde, il n'était que le fils du pasteur, il devait être irréprochable, pur, tout ce qu'il n'était pas. « Sur une note moins dramatique, je suis vraiment content de vous avoir rencontré ce soir. Même si vous n'allez rien me dire je présume... »
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Sujet: Re: And so the lamb fell in love with the lion [PV Seosaph E. O'Cahan] Lun 16 Mai - 20:20
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Qu’on se le dise, les habitants de Salem n’étaient pas aussi croyants et pratiquants qu’ils voulaient bien le laisser penser. Cette petite ville repliée sur elle-même avait souvent pour réputation d’abriter des conservateurs dont on n’imaginait plus l’existence et des débiles finis qui s’étaient refugiés dans le coin pour ne plus avoir à affronter leurs multiples échecs. Au premier abord pour un étranger qui débarque, Salem peut paraitre très intrigante et ma foi plutôt excitante : si tout le monde ne se connait pas réellement, nul doute que chacun trouvera à raconter sur l’autre s’ils s’en donnaient la peine ! Ce côté médisance avait suffi à Seosaph et Saoirse pour qu’ils décident de s’y installer provisoirement en attendant de trouver mieux s’étaient-ils dit. Et pourtant qu’étaient-ils devenus à présent ? Depuis de longues années, le jeune homme demeurait derrière ce comptoir, le même chiffon à la main, le même tee-shirt délavé qui servait d’uniforme pour le pub. Alors oui, si toutefois il pensait encore à la rédemption, certainement qu’il préfèrerait se laver de ses pêchés autour d’un whisky américain convenable que dans une boite de bois vernis qui ne dissimulait en rien le criminel qui s’abritait à l’intérieur. De toute évidence, ces américains avaient décidé depuis des siècles que jamais ils ne feraient comme tout le monde : pour la tradition et leur indépendance disait-on. Quelles belles balivernes ! Le barman n’avait pu cacher son ironie à ses dernières paroles : le fait est qu’il les haïssait tous autant qu’ils étaient et que détenir le pouvoir de les réduire en charpie en l’espace de quelques instants était souvent un maigre réconfort à cette douce tentation.
Comme prévu, les voisins de table du jeune homme n’avaient pas apprécié que ce gosse se permette d’exprimer tout haut ce que tout le monde craignait en silence. Sans blague, qui pouvait se targuer d’abriter dans leurs maisons des créatures venues tout droit des légendes et autres mythes nocturnes ? Si on se mettait à croire aux vampires, fallait-il également s’avouer que les loups-garous, les sorcières et tous ces montres existaient-ils eux aussi ? C’était comme avouer que la folie s’était propagée dans tous les esprits. Ca relevait de l’impossible. Au début, Seosaph avait été comme eux. L’Irlande regorgeait d’un folklore plutôt fourni en la matière mais son père ne s’était pas gardé de le ramener à la réalité le plus tôt possible, dès que l’âge où on ne devait plus écouter les histoires qui faisaient peur était atteint. Enfant, il n’avait jamais craint le regard diabolique sous son lit ou la masse informe qui pouvait se tapir dans son armoire en attendant de s’exhiber effroyablement. Très terre-à-terre, il ne trouvait son refuge rêveur que dans les photos qu’il produisait, et autant dire qu’à une dizaine d’années, l’imagination d’un enfant était très fertile. Mais tout ça était terminé. Il aurait pu se vanter d’avoir acquis une maturité que les hommes n’atteignent que très tard mais il aurait fallu alors réfuter sa nouvelle condition : celle d’un être digne des thrillers les plus effrayants. Et son client pouvait toujours se montrer intéressé, le secret n’était que meilleur gardé. Seosaph s’était remis à sa tâche, essuyant un par un des verres qu’il avait rincés plus tôt. De temps en temps, il tendait une oreille attentive envers le jeune homme qui ne manquait pas d’humour. N’aurait-il pas pu le faire rire si toutefois il ne s’était pas engagé sur un terrain à propos duquel l’Irlandais était devenu imbattable ? Une rire amusé mais feint suffisait. Il deviendrait comme tous les badauds qu’il servait : fermé d’esprit et totalement stupide. Connor ne lâchait pas l’affaire et voilà qu’il remettait le sujet sur le tapis. Seosaph mourrait d’envie de l’étriper et pourtant, son visage demeurait aussi lisse et serein, dénué de toute rougeur gênée. « Ta logique laisse à désirer pourtant. Peut-être devrais-je surveiller ta consommation ce soir. » Haussant un sourcil à son intention, quelle ne fut pas sa déconvenue à sa prochain remarque publique. Décidément, ce garçon était un numéro à lui tout seul. Loin de lui l’idée de se défendre, il s’enfonçait lui-même. Pourtant, il n’émit aucune réflexion, se contentant de fixer longuement la croix que Connor s’efforçait d’exhiber fièrement. Encore un fils de famille croyante qui se signait à chaque écartade et qui prononçait une prière hypocrite avant de se jeter sur la nourriture du supermarché du coin. Lui aussi avait dû subir ce genre de traditions en Irlande et étrangement, elles ne lui manquaient guère à présent.
Seosaph laissa nonchalamment son torchon se poser sur son épaule. Humide, elle ne parvenait pourtant pas à ne serait-ce que rafraichir sa peau devenue aussi hermétique que du marbre. Il ne grelottait plus au froid, il ne transpirait plus de chaleur : il se contentait de le simuler. Sa vie toute entière était devenue une farce comédienne dont tous les habitants étaient devenus malgré eux les spectateurs illusionnés. « Je suis ici depuis pas mal de temps, dude. Voyons voir, ça doit faire 7 années entières. » Dommage pour lui, c’était la vérité. L’homme avait vécu longtemps en ces lieux avant qu’ils ne le happent dans ce cauchemar ambulant. Avant qu’il ne put lui retourner la question par simple politesse –et histoire de détourner le sujet de lui, l’interlocuteur repartit dans un flot de paroles incessants. Ses potes ? Les autres vampires étaient loin d’être ses potes et encore moins ses amis. Ce que Connor ignorait c’était que Seosaph détestait tout autant ce qu’il était que ceux qui s’en déclaraient chasseurs de vampires. Et pourtant, il ne pouvait renier sa nature, encore moins quand la soif l’assaillait violemment et que les odeurs humaines chatouillaient ses narines de plaisir. Posant sa main froide lentement sur l’épaule du jeune homme, il l’éloigna de lui d’une poignée puissante mais maitrisée. « Tu sais, je ne mange pas de ce pain-là. Tu as peut-être un bon parfum mais tu m’excuseras de ne pas te renifler avidement. » Sa dernière phrase attira des rires moqueurs de la part d’une bande de jeunes attablés non loin d’eux. A en observer le dédain avec lequel il dévisageait Connor, Seosaph pressentit qu’il avait peut-être mis le doigt sur quelques chose de pas totalement erroné. S’approchant jusqu’à eux, il leur demanda rapidement s’ils désiraient quelque chose. Ses yeux clairs étaient étonnamment étincelants et sans aucune protestation, la bande se détourna de lui et reprirent leur conversation comme si de rien n’était. Arborant un mince sourire qui traduisait la fierté qui bouillonnait en lui, il toisa à nouveau le jeune homme. « Tout le monde ici a sa vie misérable. On ne peut pas se vanter à Salem d’avoir une société active et palpitante. » S’enfonçant un peu plus dans le mensonge, Seosaph prit un air détaché : « Bien sûr que j’ai cette impression. J’ai vraiment l’air d’être fait pour servir des ivrognes toute ma vie ? » Une soudaine envie de fumer et d’éloigner cette chair séduisante le prit à la gorge. Connor eut beau exprimer la satisfaction de le connaitre, Seosaph se contenta d’hausser les épaules en prenant un air détaché. Lui n’était pas heureux de connaitre un tel énergumène bien trop perspicace malgré les apparences. Peut-être était-elle justifiée ? « C’est quoi ton nom ? »
Connor Monroe
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Sujet: Re: And so the lamb fell in love with the lion [PV Seosaph E. O'Cahan] Jeu 19 Mai - 15:06
Connor repensait sans cesse à ses lectures, très diverses et variées. Enfin, concernant les vampires, bien entendu. Il en avait une parfaite connaissance. Le seul hic ? Qui croire ? Quels auteurs avaient torts, lesquels avaient raison ? Entre Twilight qui affirmait que les vampires possédaient des dons, qu'ils brillaient au soleil, que l'ail et les croix ne leur faisait pas de mal, qu'un pieu n'avait aucun effet, et Vampire Diaries qui affirmait qu'un vampire craignait tout et n'importe quoi, le jeune homme ne savait pas vraiment où donner de la tête. Il était vrai que sa préférence allait (et de loin) pour les vampires de Forks, mais cela envisageait à dire que les loups-garous existaient eux-aussi, ce qu'il se refusait à croire. Entre les vampires et les lycans, il n'y avait qu'un pas qu'il ne voulait pas franchir. Autant l'existence des sorcières ne lui poserait pas de problème, autant celle des modificateurs indiens lui laisserait un arrière goût amer dans la bouche... Alors qui était le serveur ? Un gentil petit vampire qui se nourrissait de lapin et qui brillait comme du diamant au soleil, ou bien était-il un de ceux qui mordaient sans vergogne les êtres humains, possédant par ailleurs une bague magique qui le protégeait du soleil ? Connor n'avait pourtant pas peur. Il ne lui prendrait que quelques secondes à casser un tabouret pour s'en faire un pieu de fortune. Le reste n'était qu'improvisation. « Ma logique va très bien, elle te remercie de t'inquiéter pour elle ! » L'adolescent observa avec intérêt le regard que le serveur posait sur sa croix. Fascination ou peur ? La croix était un symbole des plus religieux, et sans doute celui-là qui représentait le plus de menace pour les vampires, selon certains légendes. Connor s'empara de la sienne, avant de la remettre dans son t-shirt, ne voulant pas troubler le serveur, qu'il soit vampire ou non. « 7 ans ? » Le jeune homme ne l'avait jamais vu, ou alors n'avait-il pas fait attention. Il y a 7 ans, il jouait encore à pokémon, seul la capture d'un Pikachu dans la forêt de Jade lui importait à cette époque. « On aura pris le temps de se connaître au moins... » Il vrilla ses yeux dans les siens. « Donc tu n'es pas vampire depuis trop longtemps ? C'est ce qu'il y a dans cette maison hanté qui t'a transformé ? » Il fallait qu'il la visite un jour. Ou même une nuit. Cette maison était si étrange, si nimbée de légendes qu'il en désirait l'accès plus que tout. Quand le serveur posa sa main sur son épaule, Connor frémit. Pas tant qu'il était excité par ce contact, ou que cela lui faisait le moindre effet, mais la sensation de froid qui s'emparait de lui était légèrement désagréable. « Jésus ! Ta main... elle est glacée... » Comme tout fan de Twilight qui se respectait, Connor connaissait les répliques du film par cœur. Il se souvenait de ce passage, où Bella touche la main d'Edward. Glacée, comme celle du garçon. Cela étant, la conviction de Connor fut encore plus grande après cela. « Euh, moi non plus je ne suis pas de ce bord, aucun soucis pour ça... » Il mentait, comme il le faisait tout le temps. « Je parlais de mon odeur pour votre soif, pas pour ressentir une quelconque attirance... » Ce fut lui qui était sans doute le plus gêné. Il rougit de suite, avant de lever les yeux au ciel.
« Je la trouve pas si misérable que ça ma vie. Je rêve de partir, c'est sur, mais autant rester tant que la ville reste cool et intrigante. Après je m'en irais, j'espère. J'ai pas envie de devenir pasteur... » Il espérait surtout que son père n'allait pas choisir à sa place. Déjà qu'il possédait son ticket d'aller pour l'enfer en étant gay, sans nul doute qu'aduler les vampires ne lui donnerait pas le ticket retour... « Non, tu n'es certainement pas fait pour ça. Tu es fait pour avoir une vie ensoleillée, une vie sans contrainte, une vie où tu ne dépends de personne. Une vie de vrai vampire, pas d'un espèce de serveur obligé de servir des gens indignes de ton intérêt. » Il soupira. « Je me compte dans les gens indignes, t'en fais pas, je sais être modeste. » Connor soupira un temps avant de reporter son attention sur le garçon. « Connor. Je m'appelle Connor. » Son regard se fit plus vague. Que pouvait-il dire qui intéresserait un tant soit peu le vampire qu'il était ? Sa vie était tellement pourrie, que rien n'allait pouvoir lui donner des points. Au pire l'autre allait le trouver lourd. Au mieux, il ne le tuerait pas. « Et toi ? »
Seosaph E. O'Cahan
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Sujet: Re: And so the lamb fell in love with the lion [PV Seosaph E. O'Cahan] Ven 20 Mai - 19:55
CONNOR&SEOSAPH
Une voix tonitruante hélait le seul serveur de la soirée et Seosaph reprenait ses activités. Quand bien même il avait toujours difficilement supporté ce job qu’il avait décroché au culot, il parvenait parfois à trouver quelques clients qui n’étaient pas des plus exécrables. Moins depuis qu’il était vampire évidemment, tant son amabilité s’était réduite en même temps que les battements de son cœur, autant dire que le patron avait essuyé maintes critiques depuis maintenant une année entière. Le jeune homme lui n’en avait cure : il se devait de conserver ce travail plutôt arrangeant –qui accepterait qu’il ne travaille uniquement de nuit sans poser des questions embarrassantes- pour sa propre survie et celle de sa cousine. Ils avaient beau habiter un patelin perdu, la vie américaine n’en restait pas moins coûteuse, bien plus que le cocon irlandais quitté trop tôt. Connor, aussi indiscret et étonnant qu’il était, était certainement la seule présence qui ne lui apparaissait pas si désagréable. Seosaph n’en demeurait pas moins méfiant : n’était-ce pas ce visage juvénile qui avait battu tous les records en matière de découverte, dévoilant le vampire au grand jour en l’espace d’une poignée de secondes. Tout juste avait-il eu le temps de poser ses fesses sur ce vieux tabouret qu’il avait crié à la mascarade ! De toute évidence, ce n’était pas un ami à se faire. Bientôt il le suivrait dans ses moindres pas en espérant le prendre en flagrant délit : chose fortement probable quand Seosaph songeait à la soif qui le tiraillait bien trop souvent à son goût. Connor crierait aux monstres avant de s’enfuir à toutes jambes. On était bien loin de l’image douce qu’il se faisait avec ses films niais… Avec un peu de chance, son père de pasteur l’apprendrait et l’Irlandais n’aurait pas le temps de réciter son nom complet à la population qu’il finirait transpercé d’un pieu, mettant en danger tous les autres qu’il ne voulait se résoudre à considérer comme compagnons… Pendant un instant, on put lire un semblant de crainte dans le regard bleu glacial de Seosaph qui observait Connor du coin de l’œil. Il avait l’air stupide mais il avait certainement de l’énergie à revendre. Il suffisait de l’écouter babiller à longueur de temps. « Je te conseille pas d’y aller dans cette piaule. Les propriétaires en colère face aux effractions sont bien plus dangereux que n’importe quelle bête immonde que tu vois dans tes films. » D’une pierre deux coups. Il protégeait son bourreau et dorénavant maitre mais également se dédouaner de toute réponse. A l’évocation de la propriété de Straker, son estomac se retourna alors que des réminiscences d’horreur défilaient à son esprit.
Tandis que Connor s’était lancé dans un récit peu glorieux de sa vie, Seosaph avait attiré du pied le pied d’un tabouret puis avec habilité l’avait amené jusqu’à lui pour qu’il puisse s’assoir à son tour. Tous ces gestes étaient devenus de la comédie : feindre la fatigue, réclamer des pauses, s’essuyer le front alors qu’il demeurait tout aussi net que des fesses de bébé fraichement talquées. Et il allait également faire croire que la vie d’humain l’intéressait. Si seulement tous cessaient de se plaindre, peut-être auraient-ils eu la jugeote nécessaire pour résoudre les crimes qui les entouraient. Posant son menton entre ses mains, il fixait Connor pour tenter de se concentrer sur ses paroles. Voilà plusieurs heures qu’il travaillait sans relâche et si les effluves de l’alcool faisaient son effet, la lassitude réveillait sa soif et les odeurs humaines n’en devenaient que plus fortes et attirantes. Seosaph s’était juré de boire le moins possible –pour tenter de se persuader qu’il restait quelque chose de pas trop mauvais en lui- mais n’était-ce pas alors la pire décision qu’il ait jamais prise ? « Tu sais, heu… Connor. Si réellement j’étais un vampire –et je demande à voir ce que ça ferait de voir des steaks se promener partout, ne crois-tu pas que j’aurai fait ma fortune avec tous les siècles qui sont passés derrière moi ? Sans doute serai-je parti et j’aurai fait ma vie au soleil, un joli soleil artificiel que j’aurai pu me payer. En tout cas c’est ce que je ferai moi. » Il poussa un soupir volontairement bruyant qui éveilla deux trois rires non loin d’eux. On pouvait toujours croire qu’on participait à une discussion privée, on se rendait vite compte que dans un bar, les murs avaient des oreilles.
Un homme bedonnant s’extirpa tant bien que mal de l’arrière du bar et fit un signe de la main à Seosaph. Libération. Si toutefois il avait encore cru à ne serait-ce qu’une divinité, il les aurait remercié. Sautant de son tabouret, il se faufila devant le comptoir aux côtés de Connor. D’un même geste rapide, il sortit un paquet de cigarette de sa poche dont il s’empressa d’en prendre une. L’heure était venue de prendre l’air et de renouveler les arômes persistants. Pour le bien de l’humanité. Il invita Connor à le suivre d’un geste de la tête, la clope au bec. L’isoler du groupe relevait d’une épreuve gigantesque pour l’Irlandais mais il se lançait le défi. Au pire, une nouvelle vie serait prise. Tandis qu’il allumait sa cigarette, il poussa la porte de son épaule pour rencontrer l’air frais de la nuit. Si n’importe qui aurait frissonné de froid face à ce changement brutal de température, Seosaph demeurait dans le tee-shirt court qu’on lui avait attribué. Tirant sa première bouffée avec soulagement, il reporta son attention vers son client privilégié avant de finir par répondre d’une faible voix : « Moi, j’m’appelle Seosaph. » Il eut un faible rictus moqueur. « Si tu arrives à le prononcer du premier coup, je t’offre tes consommations. Autant dire que je fais fortune. » Peut-être aurait-il du lui donner un faux nom, quelque chose qui sonnait bien américain et qui ici bas paraissait totalement anodin. Avec un peu de chance, il aurait regagné normalité aux yeux de Connor. Mais dès qu’il s’agissait de renier ses racines irlandaises, malheureusement Seosaph criait à l’infamie et se revendiquait toujours des appréciateurs de whisky. Rejetant la fumée lentement, le jeune homme ne put s’empêcher de fermer les yeux une seconde. Ce goût âcre qui faisait réagir encore un peu ses papilles, cette odeur prenante dont personne n’arrivait à se débarrasser, il les appréciait. Toutes les choses prohibées de la vie devenaient si salvatrices quand on était mort.
Connor Monroe
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Sujet: Re: And so the lamb fell in love with the lion [PV Seosaph E. O'Cahan] Sam 21 Mai - 1:24
Ne pas aller dans la maison la plus flippante de tout les temps, avec un quelconque risque de trouver la mort en franchissant le seuil ? Ne pas chercher à savoir ce qui se passait dans la ville, tout ces meurtres, toutes ces disparitions, les gens vidés de leur sang, toussa toussa, par peur de mourir où de ne pas en revenir vivant ? Mais il était là le but ! Qu'il en revienne vivant ou pas, Connor s'en fichait totalement. Bon, pour sur qu'il préférait revenir de la-bas en tant que vampire, mais se faire tuer parce qu'il y était entré, prouvait qu'il se passait quelque chose de louche. Et quitte à mourir, autant mourir en connaissant la vérité, si abominable ou délectable soit-elle... Par contre, il ne comprenait pas l'allusion aux bêtes immondes. « Les vampires, des êtres immondes ? Vous déconnez là ? » Pour Connor, les vampires étaient de véritables Dieux. « Ils sont envoutants, beaux à en pâlir, comme leur peau d'ailleurs, et ils semblent appartenir à un autre temps tant ils sont emplis de grâce. » Il soupira. « Si un vampire est une bête immonde, que sont les humains alors ? » Des barbares, des êtres impurs imbus d'eux-même et complètement égoïste. Connor possédait une très mauvaise opinion des humains, qu'il trouvait hypocrites. Tout le monde se plaignait du désordre se déroulant en ville, mais personne n'agissait. Qui pouvait croire qu'une prière fonctionnait, hein ? Le garçon avait passé son enfance, son adolescence à prier. Pour être accepté par les gens, pour que sa vie se déroule au mieux. Résultat ? Il était toujours le fils du pasteur, pur et lisse pour tout son entourage. Il ne savait pas chanter, il n'était très intelligent, personne ne savait vraiment rien de lui. Mais il vivait dans cette ville, parcourant ses rues comme s'il était un parfait étranger. Personne ne pouvait prétendre ce que cachait le masque qu'il affichait constamment. « Je rentrerai pas comme ça, elle est habitée. Mais je peux toujours apporter une invitation pour aller à l'église, non ? J'aime bien siroter un thé en parlant de l'église de mon père. » Pur mensonge. Il détestait cela, et ne le faisait que pour entretenir les ragots. Ce n'était là rien de plus qu'une excuse complètement bidon. Connor se concentra sur le serveur, qui s'assit sur un tabouret, le toisant en lui expliquant une théorie des plus malhabiles. « Pas si vous êtes un vampire jeune. Bien sur que les vieux vampires, si je puis dire, vivent autrement que vous vous le faites. Il vous faut le temps de l'accepter, ça a été difficile aussi pour Edward au début. » Il s'esclaffa. « Oubliez. Mais en tout cas, vous finirez par l'accepter, ne vous faites pas de soucis. »
Il sirota un temps sa bière, la buvant rapidement. L'alcool lui montait rapidement à la tête, lui qui n'en buvait que très rarement. Du moins, pas autant que ses anciens amis. Avant, il sortait beaucoup plus. Mais à force de mentir, il perdait de plus en plus de gens. Au fond, il était plus seul que n'importe qui. Lui n'avait pas Dieu pour se sentir entouré. Ses parents semblaient s'éloigner eux aussi, le laissant pratiquement livré à lui même. Sa sœur était au courant de ce qui lui arrivait, mais que pouvait-elle faire ? Elle possédait ses propres soucis. Un mec plutôt imposant sortit de l'arrière bar, donnant sans doute une pause au jeune homme, qui semblait heureux de pouvoir s'échapper de cette ambiance. Ce que Connor pouvait comprendre. Alors qu'il gardait sa cigarette en bouche, le serveur lui adressa un signe de tête, lui signifiant clairement de la suivre. Le garçon était surpris. Le feeling était-il bien passé après tout ? Connor s'empara de sa veste de cuir, se rhabillant avec vitesse avant de suivre l'autre homme. Il lança un énorme sourire aux débiles de la pièce qui le jaugeait depuis tout à l'heure, en pensant au jour où il les blufferait tous avec sa classe nouvellement acquise par son statut vampirique. Quant il s'engouffra dehors, le froid lui arracha un petit gémissement surpris. La chaleur du bar lui avait fait oublié à quel point certaines nuits étaient froides ici. Ce fut là qu'il adressa un petit regard au serveur. « Je peux en avoir une ? » Son visage s'alluma. « Parce que soit votre clope vous réchauffe, soit votre température corporelle ne souffre plus des affres du temps ! » Seosaph ? Un prénom original qui ne semblait pas être de nature américaine. « Hum ? Je vais peut-être pas prendre ce risque alors. » Il ricana. « Mais vous m'avez déjà payé mon verre. Il est même pas terminé ! Qui vous dis que je vais en reprendre un ? » Connor plaça ses mains dans les poches de son jean, sautillant un peu pour se réchauffer quelques peu.
« Il faut grave froid ! Vivement ma transformation. » Il lui sourit avant de jeter un regard rapide autour de lui. « Vous m'avez emmené ici pour quoi en fait ? J'aimerai croire que c'est pour me dire qui vous êtes vraiment, mais vous allez sans doute me répondre que vous aimez pas fumer seul. » Il soupira. « Je le dirait pas vous savez. Pour moi vous êtes un modèle. Quand je dis vous, ce sont les vampires en général. » Non, il n'en démordrai pas. Jamais. « Je parle, et je parle. Vous savez, les gens d'ici ne comprennent pas que les vampires ne contrôlent pas leur soif. Pour eux, vous êtes une créature des enfers impure, et tout le tralala. Ma famille est comme ça aussi. Mais croyez moi, ils finiront par accepter. Ils tuent bien des animaux pour manger eux, pourquoi serait-ils intolérants à ce point ? » Peut-être simpliste comme raisonnement, mais il était sien. Connor détestait l'idée de refuser la différence. Il savait très bien que son homosexualité était aussi préjudiciable qu'être un vampire pour son entourage. « Vous savez, personne le sait mais... je suis gay. Je vous le dis, parce que je sais que vous savez ce que c'est d'être différent. Je dis pas que ma situation est plus compliquée que la votre, mais dans un sens c'est semblable. Mais un jour, vous allez craquer, vous devez libérer la pression qui règne sur vous et vous confier à quelqu'un. » Il leva les yeux au ciel. « Pas forcément moi, mais quelqu'un qui pourrait comprendre. » Connor plongea son regard dans celui de Seosaph. « Je peux vous appeler Seo ? Pour être sur de bien le prononcer... »
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Sujet: Re: And so the lamb fell in love with the lion [PV Seosaph E. O'Cahan] Jeu 26 Mai - 9:56
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La spontanéité révèle la vérité absolue, n’était-ce pas le plus secret et pourtant le plus évident des adages ? Si Seosaph avait déconseillé Connor de visiter cet antre du diable, ce n’était pas parce qu’il lui portait une quelconque considération –qui était-il pour mériter l’attention du solitaire s’il n’était finalement l’inconnu qui le connaissait le mieux en ces lieux ? Le barman avait mis en garde le jeune homme comme il aurait mis en garde n’importe qui. Quand bien même le propriétaire des lieux Straker était à présent la personne la plus proche de lui malgré lui, il se garderait toujours d’envoyer une âme humaine perdre sa vie là-bas. Lui-même avait commis l’erreur fatale de marcher sur les plates-bandes du vampire : ça n’avait été que des railleries lancées à la volette sans même savoir si on l’écoutait et il en avait récolté la mort. Une bien bonne punition quand on était à présent condamné à l’éternel dont on ne voulait pas. A ses côtés, Connor paraissait bien candide. Etait-il si naïf pour croire tout ce qu’il lisait ou regardait à la télé ? Croyait-il vraiment qu’on allait dévoiler publiquement la vérité sur ces mythes sans en craindre les horribles conséquences ? Un éphèbe glabre et sensible qui brille au soleil, de toute évidence, ferait bien plus d’audience qu’un garçon aussi pâle et atypique physiquement comme l’était Seosaph. Il venait même à s’en demander si son nouveau ‘maitre’ n’avait jamais songé à transformer l’acteur principal de ces films niais, pour lui faire comprendre que se vanter d’être un vampire est la pire des bêtises. « Tu sais mon garçon, il ne faut pas gober tout ce qu’on te donne à manger. Avant que ces films d’adolescent ne sortent dans les salles, les vampires avaient-ils une bonne réputation ? Enfin en ce qui me concerne, chez moi, ils ont toujours fait partie des histoires qu’on raconte pour forcer les enfants à demeurer sage. » Le soupir de Connor ne put qu’entrainer son propre agacement à son tour. « Les humains ne méritent pas plus de considération. Mais nous sommes les seuls sur terre malheureusement, faut-il encore qu’on flatte notre propre race ou elle s’éteindrait aussi vite qu’elle est apparue. » Et Dieu sait qu’à cet instant précis, alors que certains se bousculaient sous l’effet d’une ivresse qu’ils ne contrôlaient plus, Seosaph aurait bien voulu se laisser aller à son autre lui. Celui qui les dévorerait sans aucun état d’âme, qui mettrait fin à leurs pauvres jours dont ils ne cessaient de se plaindre mais dans lesquels ils se complaisaient pourtant. Si les humains commençaient à se tirer dans les pattes entre eux, que resterait-il pour des êtres comme lui ? Non, on ne joue pas avec la nourriture, on la consomme.
A l’évocation d’une invitation à l’église, l’Irlandais haussa un sourcil, refreinant un rire irrépressible qui lui démangeait la gorge. Straker à la paroisse du coin, vidant de son sang le pasteur un peu trop bavard, était un spectacle des plus divertissants auquel il n’assisterait jamais à grands regrets. « Les nouveaux ont-ils besoin d’invitation pour aller prier ? Le thé c’est pour les vieillards britanniques. Invite-le plutôt à partager une bière peut-être en sera-t-il plus réceptif. » Néanmoins, pour chasser cette idée de l’esprit de Connor qui relevait du suicide, il ajouta sur un ton plus suspicieux : « A condition que tu aies l’âge requis pour boire. » Sans même prendre les pincettes de parler moins fort, à nouveau Connor rattacha Seo au monde des vampires. Tant il avait raison, l’Irlandais mourrait d’envie de le faire taire par tous les moyens. Si toutefois il finissait par attirer les soupçons, il n’hésiterait pas à mettre fin à ses jours, et ceci, il espérait ne pas y avoir recours. A l’évocation d’Edward, il se contenta donc de lui adresser un sourire moqueur tandis qu’il continuait de s’affairer dans son coin. A d’autres, l’Edward était aussi innocent que le chaton qui vient de naitre. Tout juste tiendrait-il 10 secondes à un affrontement fortuit. Un chaton voila ce qu’était son Edward adoré.
Dehors. L’ambiance était tout autre. Loin de l’effervescence alcoolisée, la rue déserte paraissait être un antre de paix. Avec discrétion, Seosaph aurait bien voulu mettre en garde Connor de cette tranquillité trompeuse : c’était bien là qu’il courrait le plus de risques et il pouvait se revendiquer les amis des vampires, l’excuse serait vite oubliée quand on aurait planté des crocs acérés dans sa chair délicieuse. La demande de Connor le sortit de ses songes dangereux. Fumer ? Si fumer jeune était la mode aux Etats-unis, Seosaph y avait toujours échappé –jusqu’à ce qu’il se sente obligé de fumer pour ne pas tuer. Sa remarque lui arracha un nouveau soupir : il était trop perspicace et ce malgré lui, c’en était frustrant de ne pouvoir se dissimuler à son regard avide de secrets. « Tiens au lieu de dire des bêtises. » Alors qu’il lui tendait le paquet ouvert de cigarettes, il priait intérieurement pour que celle-ci le réchauffe, sinon c’en était fini de lui. Continuant de consumer sa cigarette avec lenteur, Seosaph perdait son regard dans l’obscurité qui gagnait la rue sitôt que la rangée de lampadaires se terminait. Cette rencontre devait-il la craindre ou était-elle censée le réconforter quand à l’avis qu’il se portait à lui-même ? S’il avait encore la foi, sans doute aurait-il demandé à celui qu’il appelait Dieu il y a bien longtemps mais maintenant, il ne croyait plus en rien. La hâte que Connor ne dissimulait pas à l’idée d’être transformé était des plus affligeantes et l’Irlandais ignorait comment lui faire comprendre la grave erreur qu’il était en train de commettre. Seosaph était encore un vampire jeune qui avait de vagues réminiscences de sa vie d’avant, s’il pouvait encore se contrôler, il n’attaquerait personne du moins il l’espérait. Mais un autre vampire aurait sauté sur l’occasion pour joindre le fils de pasteur à leurs rangs. Quoi de mieux que lui pour infiltrer le plus interdit des lieux ? « Désolé de te décevoir mais en effet, j’ai horreur de fumer seul. Je le supporte en revanche, je ne crois pas que tu aurais supporté les critiques des larbins derrière sitôt que je serai parti. » Insinuait-il qu’il avait besoin de lui ? C’était bien la plus douce des illusions. Soudain Connor se lança alors à son tour dans la confidence. Sans même s’y attendre, il assista à la révélation la plus incongrue qu’il n’ait jamais entendue depuis qu’il habitait ici –et Dieu sait que les gens de Salem en sortaient des conneries ! Ayant un mouvement de recul sur la surprise, il fronça les sourcils : « Pourquoi tu me dis ça à moi ? Si tu as besoin de te confier, y’a des assistantes sociales dans le coin. » Malgré lui sa méfiance et son austérité reprenaient le dessus. Il acquiesça en silence à la demande de Connor, soudain plus renfermé qu’avant. « Ne te compare pas à des choses que tu ne connais pas. Tu ressens peut-être le besoin de te confier à quelqu’un et j’comprends si l’curé te sert de paternel mais je ne suis certainement pas la bonne personne, tu n’obtiendras rien de moi. » Aspirant une grande bouffée pour tenter de calmer la nervosité qui le gagnait, il poursuivit d’une voix lointaine. « C’est pour ça que les autres se moquent de toi hein. T’échapper dans un monde qui n’existe PAS, il appuya sur ces derniers mots, ne t’aidera pas à surmonter ta différence. »
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